29 octobre 2019

La Tech4Good, ce hashtag qu’on voit partout

Depuis quelque temps maintenant, suite à la prise de conscience collective autour du développement durable et aux impacts négatifs que peuvent générer l’innovation et le digital, on voit apparaître le terme Tech4good. En effet, ce concept se développe de plus en plus dans le milieu de la startup notamment mais est également soutenu par nos politiciens. Cet article a pour objectif de peindre un portrait rapide de ce concept en pleine expansion.

Qu’est ce que la Tech4Good ?

Notre société connaît régulièrement des changements surtout depuis le début de l’ère du numérique. Petit à petit nous prenons conscience des effets que cette révolution peut avoir au niveau économique, sociétal et environnemental. Cette prise de conscience est un nouveau tournant dans l’industrie de l’innovation laissant place à l’envie d’innover pour le bien commun. Comme le suggère Clément Bastide, fondateur de l’agence digitale OutRun, la Tech4good introduit les notions de bienveillance et de durabilité dans l’innovation.

“Pour moi, la Tech for Good désigne l’idée de passer de l’innovation au progrès. On imagine des concepts basés sur des idées qui pourrait nous aider à mieux vivre, car elles ont un impact direct sur l’individu et la société. Aujourd’hui, la technologie nous permet de répondre à des enjeux qui nous dépassaient il y a quelques années, mais pose également de nombreuses questions auxquelles il est important de répondre. Par exemple, comment instaurer ces mesures dans les mœurs sans bouleverser un mode de fonctionnement déjà établi ?” - Clément Bastide, Comprendre la Tech for Good en 3 questions, culture-formations.fr, mai 2019

#HealthTech - La startup française “Pixee Medical a mis au point un dispositif qui vise à appliquer la réalité augmentée à la chirurgie du genou puis de l'épaule, en guidant le praticien grâce à des lunettes connectées, à la façon d'un GPS.” voir l’article des Echos.

En effet, si l’on prend l’exemple des réseaux sociaux comme Facebook, ils ont été populaires très vites. Peu d’entre nous aurait pu prévoir les impacts que cela a pu avoir sur nos vies. En s’imposant, les réseaux sociaux ont changé notre quotidien et ont participé au  façonnage de nouvelles problématiques sociétales : l’expansion du cyber harcèlement, le body shaming, la sur-médiatisation, l'instantanéité, l’apparition de nouveaux métiers, entre autres.

Vous l’aurez compris, la Tech4good souhaite anticiper ces impacts - surtout négatifs - tout en continuant à améliorer nos vies quotidiennes. Par soucis d’inclusion et de bienveillance, elle s’intéresse à des sujets peu mis en lumière jusqu’ici et de nouveaux sous-mouvements font leur apparition :

  • La Tech 4 climate change ou la GreenTech qui propose des solutions aux problématiques liées au réchauffement climatique;
  • La Health Tech ou la Tech4health qui permet de rendre accessible les prothèses grâce à l’impression 3D ;
  • La CivicTech et HandiTech traitant tous deux de l’inclusivité sociale et citoyenne ;
  • l’EdTech ou la Tech4Education avec par exemple la VR comme nouvel outil pédagogique.

Ainsi, des industries traditionnelles sont en plein changement.

#EdTech -Lalilo est une application web construite avec les professeurs des écoles et pour les professeurs et leurs élèves. Elle permet un suivi en classe et à la maison.”

Un mouvement global

Il est certain que ces questions autour de l’impact positif que peut avoir la Tech sur la société sont maintenant au coeur des débats. Il semblerait qu’il y a un réel désir d’innover pour la société et non plus seulement pour la technologie comme on a pu le voir lors de VivaTech en début d’année. En effet, tout au long de ces 3 jours de salons ont eu lieu des conférences autour de cette thématique afin de sensibiliser les gens. On y voit une réelle opportunité : la 4ème Révolution Industrielle, l’Industrie 4.0, au service de l’Humain. Cet essor autour de la Tech4Good sollicite également l’intérêt de financement conséquent et l’appuie de grands groupes. En effet, selon l’étude de Tech In France et PwC France et Afrique francophone, voici quelques chiffres clés qui représentent la Tech4Good :

  • Sur 120 entreprises retenues par l’étude, plus de 50% ont eu une levée de fond d’au moins 1 million d’euros.
  • Près de ⅔ des entreprises dans la Tech4Climate ont levé plus d’1 million d’euros.
  • 7% des 120 entreprises ont levé plus de 10 millions d’euros.

A cet engouement économique s’ajoute un appui de la part de la société civile avec des initiatives associatives et un fort soutien de la part du gouvernement.

#HandiTech - Wheeliz, la location entre particuliers de véhicules aménagés. Voir d’autres startups françaises issues de la HandiTech.

Qu’en disent les gouvernements ?

Depuis quelques années maintenant, on voit de plus en plus de politiciens s’intéresser à l’innovation technologique. En effet, cette évolution technologique constante soulève de nouvelles problématiques de gouvernance notamment en ce qui concerne la gestion de la Data, la dématérialisation des Services Publics, de nouveaux modes de transports, la transformation des villes, etc. Les gouvernements doivent donc s’adapter et développer de nouvelles protections citoyennes. Les politiciens ont non seulement un devoir de protection envers les citoyens mais aussi envers la planète tout en développant économiquement le pays.

C’est ce qu’ont mis en avant les évènements successifs de ce milieu d’année 2019 :

  • Le 2ème Sommet de la Tech4Good eu lieu le 15 mai dernier à l’Élysée. Son objectif fut de réfléchir avec des acteurs de l’innovation, au développement technologique pour un impact positif sur la société. Cette année 5 ateliers étaient au programme : l’accès à l’éducation; la diversité, le travail, l’inclusion sociale et la protection de l'environnement. 
  • L’engagement de chef d’Etat, le même jour que le sommet, de dirigeants d’entreprises  via “L’appel de Christchurch” pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme en ligne.
  • VivaTech 2019 durant lequel la sécurité digitale fut au centre des des priorités politiques. En effet, Justin Trudeau, premier ministre Canadien, a insisté sur l’importance de l’implication des gouvernements dans l’innovation et dans cette 4ème révolution industrielle que nous traversons : “hate and extremism are thriving online” ( "La haine et l'extrémisme prospèrent en ligne"). Comme nous l’ont montré les élections américaines, le Facebook Data Leak, la diffusion live de attentats de Christchurch ou encore la propagation en masse des fake news, la sécurité en ligne est plus que jamais incertaine. 

#GreenTech - Chouette, la startup qui permet aux viticulteurs de surveiller leurs vignes à l’aide de drones. Découvrir d’autres startup de la GreenTech.

La succession du Sommet pour la Tech4Good, “L’appel de Christchurch”, puis de Vivatech 2019 lance un message pour que les acteurs de l’innovation, de la startup au gouvernement, se rassemblent pour avancer ensemble pour une société plus sûr, plus équitable et plus saine. Quel cela soit un coup de com’ ou une mise en action sincère, cela est un autre débat.

Que penser de tout ça ?

Effectivement, tout cela est bien but what next ? On va se heurter inévitablement aux GAFA dont l’influence sur le monde économique est telle qu’on en peut pas les ignorer et encore moins ne pas les inclure dans la démarche. Le projet réel perd de sa valeur, de son impact. Les sanctionner c’est aussi se punir économiquement mais aussi culturellement puisqu’ils sont ancrés dans nos moeurs. Qui ne publie pas ses vacances sur les réseaux sociaux ? Qui ne communique pas à distance via Whatsapp ? Qui ne cherche pas à limiter ses coûts au quotidien tout en gardant un confort et une liberté de mouvements ? Dans le même genre, le Sommet de la Tech4Good fut peu médiatisée mais y été présents le PDG de Twitter notamment ou encore des représentants de Delivroo. Super qu’ils soient présents mais eux aussi ont beaucoup à faire pourrait-on dire. Bref, la controverse sera toujours là.

Pour conclure, la Tech4good ce n’est pas qu’un coup de pub en investissant dans des produits pour la conscience des consommateurs mais aussi un état d’esprit et une attitude éthique dans sa globalité (interne et externe). Les investissements semblent aller vers des innovations plus bienveillantes, la technologie et le développement durable ne sont plus vus comme des adversaires. Peut-on penser que cette Tech4Good est la réponse à la crise mondiale et sociale que nous traversons ? ou est-ce un nouveau genre de green washing ?



Amandine Guegano —  UX & Service Designer @ Use Design, une agence de design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.
Crédits : Jeremy Lanfranchi - Power Tree Singapore

16 juillet 2019

Use design for sustainability

La définition la plus commune que l’on donne au développement durable est  : 

“Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.” 

Selon le Rapport Brundtland de 1992, deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, et le concept de “limitations” qui permet à l’environnement de  répondre aux besoins actuels tout en se renouvelant pour subvenir  aux besoins à venir.

De cette définition, ont été extraits 3 thématiques principales indissociables. En effet, ce que met véritablement en avant le développement durable, est que pour atteindre une croissance pérenne et saine nous devons traiter en même temps des problématiques économiques, sociales et environnementales. Le plus gros du défi est de traiter ces 3 thématiques de manière égale et comme un tout. Des ponts doivent être créés entre ces piliers souvent traités de manière isolée. Prenons l’exemple d’une création d’usine. Elle permet de générer du profit et de l’emploi, tout va bien à priori sur le plan économique et social. Cependant, sa construction, l’acheminement des matières premières et des produits manufacturés polluent l’air environnant. Les déchets produits polluent les sols cultivés affectant ainsi notre alimentation et notre santé. Cette dégradation de l’air et de notre santé génère des coûts pour les particuliers et la société, et ainsi de suite.

Cet exemple illustre le principe fondamental du développement durable qui est que tout est connecté, chaque élément a un impact sur les autres. Afin d’avoir une approche durable, les 3 piliers sont définis ainsi :

  • l’économie qui représente notamment les capacités productives d’une structure et d’insertion dans la mondialisation, son potentiel et mise en action d’innovation et de recherche...
  • le social qui s’interroge sur l’insertion et l’exclusion, la santé des populations, la solidarité, les populations défavorisées...
  • l’environnement qui s’intéresse à toutes les problématiques concernant les ressources environnementales, les déchets, la production d’énergie, le changement climatique…

Concernant la RSE, il s’agit de l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises dans le but de respecter les principes du développement durable (social, environnemental et économique). Selon le ministère du travail c’est :

“l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités économiques et à leurs relations avec les parties prenantes que sont les salariés, les actionnaires, les fournisseurs, les sous-traitants, les consommateurs… ».

Autrement dit, c’est le développement durable appliqué aux entreprises.

Pour beaucoup, développer et appliquer une politique RSE coûte cher. C’est pourquoi chez Use Design notre parti pris est d’en créer une petit à petit, étape par étape de façon à la faire évoluer en harmonie avec la vie de l’agence.


Amandine Guegano et Louise Roussiere — Service Designers @ Use Design


Sources variées : 

https://e-rse.net/definitions/definition-developpement-durable/#gs.q00zlf

https://www.green-economy.fr/definition-developpement-durable/

http://www.3-0.fr/doc-dd/qu-est-ce-que-le-dd/les-3-piliers-du-developpement-durable#La%20dimension%20sociale

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15 juillet 2019

Use design for Care : l’agence digitale et le designer au service de la santé

L'agence digitale et la santé : le care design ou le designer et le secteur digital au service de la santé.

*Care : prendre soin de.

Cet article proposé par Use Design, agence digitale spécialisée dans l'UX/UI et le Design Thinking, traite de l’association du design et de la santé au sens large.  

Le monde de la santé est aujourd’hui enclin à un grand paradoxe. Baigné entre innovation technique et technologique pour l’amélioration des soins, ses acteurs majeurs, soignants et patients, évoluent toujours dans une organisation archaïque, où l’on manque de penser à la facilitation de leur quotidien pour gagner du temps et réduire le stress. Les outils du design tels que le Design Thinking, l'UX et l'UI semblent pouvoir répondre de manière créative à ces nouveaux enjeux de santé publique. 

Comment fluidifier le parcours de soins des patients ? Comment gagner du temps du côté des soignants ? Comment améliorer la communication entre soignants, patients et accompagnants ? 

Aussi, la santé est ici traitée au sens large et ne considère pas seulement l’absence de pathologie mais également la stabilité de notre cadre et de notre mode de vie, le bien être, le confort et le respect des autres et de notre environnement pour créer et innover durablement. 

Un lien étroit avec le digital sera établi à travers le point de vue de notre agence digitale et notre approche du design for care en particulier et de la santé en général. 

Le Care Design, c'est concevoir des produits et services à destination des plus fragiles de manière esthétique et ergonomique.

Les outils du design au service de l’innovation en santé

Le design et la santé, dans la conscience collective, peuvent paraître bien éloignés. Pourtant, les objectifs des métiers liés à ces secteurs d’activité se ressemblent et se complètent. 

Les soignants doivent être à l’écoute de leurs patients afin d’établir un diagnostic précis de leur situation physique et/ou psychologique pour pouvoir traiter leur pathologie. Ils travaillent généralement en équipe afin de mutualiser leurs compétences et d’améliorer l’état de santé de ces patients. 

En ce qui concerne le designer et l'agence digitale, leur apport à la santé est d’étudier au mieux l’environnement, d’analyser les usages quotidiens et d’interroger les utilisateurs pour identifier les moments délicats et difficiles auxquels il est possible d’apporter une solution pertinente, simple, efficace et durable pour améliorer leur expérience. 

L’acte médical en soit n’est jamais isolé. Il fait parti d’un parcours global, parfois complexe qui peut engendrer des situations de stress aussi bien du côté des patients que des soignants. Le care designer est alors à même d’analyser ces moments de transition et de les détourner, les améliorer pour les rendre plus facile à gérer pour tous. 

Par exemple, l’un des premiers laboratoires d’innovation à avoir vu le jour dans une structure hospitalière se trouve à Strasbourg, au sein du CHU. Depuis une dizaine d’années, la Fabrique de l’Hospitalité oeuvre à la mise en place de projets internes pour faciliter le quotidien des patients mais aussi de leurs accompagnants et des soignants.

Aujourd’hui, selon l’Association Française de Chirurgie, 46% des hospitalisations se font en ambulatoire : la sortie du patient se fait le jour même de son opération. Cependant,  l’objectif fixé par le Ministère des Solidarités et de la Santé est de faire bondir ce chiffre à 66,2% d’ici 2020. Ainsi, pour faciliter le parcours des patients et l’organisation des soignants face à ce changement majeur dans la prise en charge hospitalière, la Fabrique de l’Hospitalité a développé en 2018 le Passeport ambulatoire. Suite à un long travail de recherches et de tests avec l’ensemble du personnel du service de chirurgie ambulatoire, un livret d’accompagnement à destination des patients a vu le jour. Celui-ci, grâce à des illustrations et un  vocabulaire simplifié, les informe de manière détaillée sur les étapes du parcours.

Le care designer et l'agence digitale sont donc ici les coordinateurs des diverses parties prenantes du domaine de la santé : ils travaillent à organiser et optimiser les parcours de chacun pour faciliter leur expérience quotidienne ou ponctuelle. 

De manière plus générale, on retrouve dans un organisme public, qu’il s’occupe de politique ou de santé, tout un écosystème riche et complexe. En effet, dans ces lieux, se côtoient différentes typologies d’individus : des administratifs, des cuisiniers, des techniciens de surface, des visiteurs, des patients ou encore des soignants divers. Via le co-design, le designer devient le  facilitateur de cet écosystème. Grâce à sa méthodologie créative, il rassemble ces acteurs autours d’outils de co-construction, d’échanges et de visualisation afin de proposer et d’itérer ensemble autour de différents scénarios innovants. Dans un contexte de refonte ou d’amélioration de parcours patients, la considération de l’ensemble de ces acteurs assure une solution globale et durable pour tous.

J. KNAPP, Sprint.

Design pour tous, les publics sensibles, fragiles ou en mauvaise santé

Les enjeux sociaux du XXIème siècle sont nombreux. Les designers d’aujourd’hui puisent dans ces thématiques afin d’imaginer des solutions pour un avenir durable. Le rôle d'une agence digitale va bien au delà de créer du beau, de l’esthétique :  l’éthique de ce métier s’exprime aussi dans la considération de publics en situation précaire. Ainsi, les seniors, les enfants, les personnes en mauvaise santé ou en situation de handicap, les migrants ou les sans abris sont autant d’acteurs de notre société que l’on oublie facilement. En effet, notre environnement s’adapte très peu à leurs besoins, quand il ne s’y oppose pas. A Paris, par exemple, il est très fréquent de passer à côté d’un dispositif anti-sdf dans les espaces publics leur interdisant de s’installer au pied des immeubles ou sur les bancs des stations de métros, ou encore les repoussant vers des lieux où ils seront moins visibles et toujours plus en marge. 

Le vieillissement de la population est également un sujet crucial des décennies à venir : selon l’INSEE, d’ici 2050, un habitant sur trois sera âgé de 60 ans et plus. Il faut donc permettre à nos ainés d’acquérir plus d’autonomie et d’avoir accès à une prise en charge digne et adaptée. Il est ainsi nécessaire de repenser la prise en charge des seniors  dans une période de la vie où l’on est plus vulnérable à une perte d’autonomie et de mobilité, à la solitude ou à la maladie. Au delà de la prise en charge médicale et de l’accès aux soins, l’habitat et la ville doivent s’adapter à cette population. L’usage et plus encore l’usager doivent être au centre de cette réflexion. Prenons l’exemple de la startup Happytal. Celle-ci propose une conciergerie physique et digitale dans les hôpitaux publics afin de faciliter l’accès aux loisirs pour les personnes hospitalisées. Il leur est alors possible de commander par téléphone, internet ou en présentiel, un produit ou service qu’ils désirent. Ce dernier leur sera ensuite livré dans leur chambre. Happytal permet également aux proches de faire part de leur soutien à distance. De plus, on peut observer une amélioration globale de l’expérience grâce à la digitalisation du parcours patient et la possibilité de e-démarche (pré-admission, demande de chambre particulière, salons de sortie, pilotage en temps réel de la satisfaction...).

L’éducation, la prévention, apprendre à associer le digital et le développement durable

La santé est synonyme d’un état optimal physique et mental. On peut y ajouter le bien-être quotidien, la stabilité de son environnement et la durabilité de notre mode de vie. Il ne s’agit donc pas seulement de l’absence de pathologie mais aussi de la sensibilisation  de chacun face aux facteurs à risques présents dans leur quotidien. En France, par exemple, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent la première maladie professionnelle et donc un coût considérable pour les entreprises et, par extension, la société. En effet, la sédentarité des travailleurs et le travail sur écran en sont les principales causes puisqu’ils entraînent de mauvaises postures de manière régulière et prolongée. Ici, le care design peut également jouer un rôle concernant l’accès à la prévention. En faisant de l’usage et de l’usager ses priorités, le designer peut adapter les postes de travail et sensibiliser aux bonnes pratiques. En réponse à ce constat, l’Assurance maladie a développé une application mobile jouant un vrai rôle de coach pour inciter les personnes souffrant de TMS à bouger, s’étirer, modifier leurs postures. L’application propose également une partie éducative qui grâce à des quizz permet de mieux comprendre et appréhender ses douleurs. Des designers ont ainsi analysé le quotidien des utilisateurs et proposé une interface ludique, ergonomique et accessible à tous pour soulager leurs maux quotidiens. 

Au sein de notre agence digtale nous pensons que les nouvelles générations de travailleurs doivent miser sur leur capital santé. Les carrières vont inévitablement s’allonger et ainsi demander un état de santé optimal.

>https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/lombalgie-aigue/application-activ-dos

>https://apps.apple.com/fr/app/activdos/id1281546572

Le Design for Care n'est pas un cas particulier

De manière plus générale, le design a bien pour but d’améliorer notre quotidien, de renforcer notre bien-être. Le numérique est présent un peu partout aujourd’hui et souvent au profit de l’efficacité et de l’accessibilité des produits et services qui nous entourent. Cette facilitation devient vite essentielle pour chacun mais nous ne sommes aujourd’hui que des enfants du numérique. Celui-ci est présent dans nos vies depuis si peu de temps à l’échelle de l’humanité et nous devons encore apprendre, nous éduquer pour vivre avec de manière durable. Parce que le bien-être, la santé ne peuvent s'acquérir de manière pérenne et saine au détriment des autres et de la planète. Nous devons prendre conscience de l’impact de notre production et de notre consommation de masse des outils que nous considérons comme indispensables à notre quotidien. Par exemple, aujourd’hui, au Congo, le Coltan est une ressource rare et précieuse extraite de la terre pour finir dans à nos batteries de téléphone. Au delà de l’impact environnemental due à l’extraction de cette terre rare (destruction de forêts, de la faune et la flore), l’impact humain est catastrophique : travail illégal et dangereux des enfants et conflits ethniques. 

Il est urgent de prendre conscience des inégalités et des désastres humains et environnementaux qui découlent de notre consommation digitale. Il est nécessaire de se recentrer sur de réels besoins, de travailler pour les plus démunis et d’assurer le droit de choisir, la dignité et l’inclusion de tous dans ces nouveaux systèmes de production, d’information et de consommation. Il ne s’agit pas de bannir le numérique mais d’apprendre à le développer, le réguler et l’intégrer pour le bien commun. 

Et chez Use Design, on fait quoi pour la santé ?

La santé, la solidarité, l'environnement, l’éducation, le développement durable sont des thématiques qui tiennent à coeur aux collaborateurs de l'agence digitale Use Design. La volonté de s’engager dans des projets rejoignants ces convictions est grandissante et l’agence a déjà fait ses preuves dans ces domaines.Un premier projet porté sur l’innovation des services en pharmacie a été réalisé pour accompagner ces commerces vers une transition digitale et la mise en place de parcours différenciants a été mené. Un autre portait sur la facilitation du parcours des soignants en bloc opératoire via une étude approfondie de leur parcours, et une refonte de l’expérience des utilisateurs. 

Depuis peu, Use Design s’investit également auprès de startup actrices dans les secteurs de la santé et du développement durable pour les conseiller dans la mise en place ou l’amélioration de leur projet de produits ou services innovants. 

Nous sommes convaincus que les designers ont un rôle important à jouer dans la construction du monde de demain en imaginant, dès la source des projets, des méthodes et solutions inclusives et durables, pour la santé des Hommes et le bien de notre planète. 

Exemple de projet de design dans le secteur de la santé

Notre agence digitale a mené à bien divers projets de design destinés au secteur de la santé. En voici un exemple :

L’amélioration de l’expérience utilisateur au sein de l’hôpital Sainte-Anne : en travaillant en collaboration avec Axigate, société spécialisée dans les technologies du digital pour le secteur de la santé, notre agence a réussi à améliorer l’expérience utilisateur du célèbre hôpital Sainte-Anne, notamment en menant une étude de terrain afin de :

  • Définir les profils des patients et cartographier les points de contact nécessitant une digitalisation.
  • Imaginer et tester une expérience digitale tactile adaptée aux besoins et spécificités de cet hôpital et de ses patients.
  • Proposer un parcours utilisateur digital adapté au cadre médical.

Use.Design, une agence digitale à Paris offrant de nombreux services design complémentaires

Use.Design est une agence de designer spécialisés dans des domaines variés et complémentaires et travaillant dans de nombreux secteurs d’activité, dont celui de la Santé :

L’UX design : nos UX designers façonnent des expériences utilisateurs mémorables afin de convertir votre audience digitale en clients fidèles.

L’UI design : avec l’UX, il s’agit du coeur de métier de notre agence digitale. Nos UI designers rendent votre interface utilisateur esthétiquement agréable et capable de communiquer fidèlement les valeurs de votre entreprise.

La recherche utilisateur : les équipes de l’agence vont sur le terrain pour mener une enquête minutieuse auprès des utilisateurs de votre interface digitale afin d’identifier leurs besoins et attentes.

En plus de l'UX UI design qui est le coeur de notre expertise métier, nous proposons toute une gamme de services complémentaires faisant de notre agence digitale un spécialiste de la transformation numérique des métiers de la santé :

  • Le Care Design
  • Le Design de Service
  • Le Design Thinking
  • Le Design Sprint
  • L'Innovation Digitale
  • La Stratégie Design

Nos designers ont l’habitude de travailler dans de nombreux domaines d’activité, parmi lesquels nous pouvons citer :

  • La Santé
  • Le Transport
  • L’Éducation
  • L’Urbanisme
  • L’Objet connecté
  • Le Social

Louise Roussiere — Service Designer @ Use Design, agence digitale à Paris, notamment spécialisée dans le Care Design, le Design Thinking au service de la santé, l'UX et l'UI.


Sources variées : 

https://www.designcouncil.org.uk/what-we-do/social-innovation/design-care

https://www.citedudesign.com//fr/actualites/250713-sante-et-design-pour-tous-2013

http://www.userstudio.fr/blog/pourquoi-le-design-a-t-il-son-mot-a-dire-sur-le-futur-du-travail/

https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-04/la_chirurgie_ambulatoire_en_12_questions.pdf

http://sante.lefigaro.fr/article/chirurgie-ambulatoire-un-virage-francais/

http://lafabriquedelhospitalite.org/projets/1587/passeport_ambulatoire

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280826

http://www.userstudio.fr/blog/design-et-hospitalite/

http://www.userstudio.fr/blog/indispensables-d-un-projet-de-design-de-services/

http://www.inrs.fr/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/statistiques.html

https://hbr.org/2017/08/health-care-providers-can-use-design-thinking-to-improve-patient-experiences

https://blogs.mediapart.fr/watayaga/blog/100912/lexploitation-du-coltan-un-desastre-pour-lhomme-pour-la-nature-et-pour-notre-humanite

https://www.gouvernement.fr/logement-d-abord

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Découvrez l'équipe de notre agence digitale et la liste de nos services de design adaptés aux métiers de la santé en cliquant ici.

9 juin 2019

Use design for digital sustainability – Le développement durable s’installe chez UD

Ce qui caractérise notre époque, c’est la perfection des moyens et la confusions des fins.

Albert Einstein.

La durabilité est une notion de plus en plus commune. On perçoit une volonté croissante de faire attention à sa consommation et à ses habitudes pour diminuer son impact sur l’environnement. Parce que oui, l’urgence est présente, les mentalités doivent changer, l’écosystème est en danger. Mais le développement durable n’intègre pas seulement l’environnement et notre impact sur celui-ci, que l’on doit apprendre à modérer. Tel qu’il est apparu dans les années 90, il inclut également les dimensions sociales et économiques. La durabilité n’est possible que si nous considérons ces trois piliers ensemble.

Chez Use Design, il y a une réelle volonté d’intégrer des pratiques plus durables dans la vie quotidienne de l’agence en interne, et à plus long terme, dans nos solutions proposées aux clients.

Nous parlerons ici du développement durable que nous confrontons directement à notre secteur d’activité : le digital.

L’ère du service digitalisé, les nouveaux modèles économiques

L’ère du digital a permis de nombreuses opportunités pour rendre un service facilement accessible pour les usagers et diminuer son impact sur l’environnement. De nouveaux modèles économiques sont apparus et défient les lois de l’économie linéaire, modèle peu contesté depuis la révolution industrielle : extraction des matières premières, fabrication, transport, utilisation, fin de vie. 

L’économie de la fonctionnalité vend désormais un usage plutôt qu’un produit et passe souvent par un service digital pour accéder à ses usagers. Par exemple, les vélos en libre service que l’on emprunte et que l’on dépose où bon nous semble. 

L’économie de partage ou collaborative se répand aussi de plus en plus : Airbnb propose aux propriétaires de louer leurs biens inoccupés, blablacar offre la possibilité aux conducteurs de partager leurs trajets, ou encore les plateformes de financement participatif permettent d’investir dans des projets et donner leur chance à des initiatives qui nous parlent. Toutes ces offres ont une interface digitale. 

Quant à l’économie circulaire, elle peut englober les autres : elle consiste à repenser le cycle de vie de nos produits et services en favorisant la réutilisation, le recyclage, la valorisation des déchets en fin de vie, chose possible si on a pensé à ces possibilités dès la conception et le choix des matières premières utilisées. Concernant la valorisation des déchets, on peut prendre l’exemple de la piscine parisienne de la Butte-aux-Cailles qui utilise la chaleur de data centers situés dans ses sous-sols pour chauffer l’eau. La chaleur n’est pas perdue et les data centers n’ont plus besoin d'être ventilés. 

Ces nouveaux modèles rendent les produits et services toujours plus accessibles, n’importe où et n’importe quand. Faciliter notre quotidien grâce au digital est devenu commun.

Durable et digital

On imagine facilement la mise en place d’une démarche plus durable lorsqu’un designer crée un produit. Il se basera sur l’analyse de son cycle de vie, la recyclabilité de ses composants, la proximité de ses fournisseurs ou encore l’impact du transport. Par exemple, en 2010, la coopérative Mu, agence d’éco-conception, “fait le constat que le besoin d’hydratation au bureau et en itinérance était principalement satisfait par une offre jetable (gobelets, canettes et bouteilles)”. Elle développe alors une gourde personnalisable, réutilisable et éco-conçue à destination des entreprises. Aujourd’hui 800 d’entre elles ont adopté le produit et ont remarquablement réduit leurs déchets plastiques. 

Concernant le digital, il est plus difficile d’adopter les bons gestes et d’intégrer dans nos projets une dimension durable. On imagine les solutions digitales comme un remède à la production d’objets physiques. Dans la conscience collective, cette dématérialisation est perçue comme moins polluante. Prenons pour exemple les liseuses, qui peuvent être considérées comme un moyen efficace de lutter contre la production de papier. Pourtant, le bilan carbone réalisé par le cabinet Carbone 4 pour comparer l’impact du livre à celui de la liseuse électronique sur notre environnement, montre que celle-ci est largement plus polluante que son homologue papier. Les matériaux requis à sa production (batterie en terres rares, extraction minière, transports, solvants…) et sa durée de vie, d’en moyenne cinq ans, dépassent de loin l’impact du livre. Il faudrait acheter un livre neuf, puis le jeter directement après sa lecture et cela plus de soixante fois par an pour atteindre une empreinte carbone équivalente. Les alternatives les plus durables restent l’emprunt ou l’achat de seconde main.

La pollution digitale / la pollution numérique

L’ère du numérique nous apporte un confort de vie qu’on n’aurait pu imaginer il y a 30 ans. Elle nous permet d’innover sans cesse, à une vitesse incroyable avec un but précis : faire toujours mieux, toujours plus facile, toujours plus accessible. Mais à quel coût ?

Ces nouvelles solutions digitales génèrent aussi une pollution, déterminent de nouveaux enjeux sociétaux et, comme on l’a vu précédemment, de nouveaux modèles économiques. 

La partie visible de l’iceberg est la pollution numérique. Il s’agit de la pollution créée par les composants nécessaires pour nous apporter ces services digitaux. Notre ordinateur, notre téléphone ont généré une empreinte carbone durant leur cycle de production : via l’usinage de matériaux lourds ou rares, l’industrialisation de l’assemblage ou encore les transports des composants. Durant leur cycle d’utilisation, l’empreinte se mesure via la consommation d’énergie ou encore le transfert numérique de data. Enfin, durant leur cycle de recyclage ou de démolition, l’impact est mesurable avec l’industrialisation du démantèlement, la transformation des composants ou encore l’incinération de composants ne pouvant être revalorisés. Ce constat est le même pour chaque composant utilisé dans nos télévisions, nos GPS, etc. N’oublions pas les serveurs sans lesquels nous ne pourrions pas vivre l’expérience du digital telle qu’on la connaît : personnalisée et illimitée. Dans le monde, 60 millions de tonnes d’appareils numériques sont jetés chaque année pour seulement 5% recyclés.

La partie immergée de l’iceberg est la pollution digitale, pourtant omniprésente dans notre quotidien. En effet, une recherche google consomme 5 à 7 grammes de CO2. Un mail à notre tante qui habite de l’autre côté du pays produit 10 grammes de CO2, soit l’équivalent de ce que peut absorber un arbre en une journée. En moyenne en France, un salarié d’une entreprise de moins de 100 personnes envoie 33 mails par jour, soit l’équivalent de 1 000 km parcourus en voiture, ce qui représente 330 grammes de CO2 par jour. Tout cela nous ne le voyons pas.

L’écologie digitale / l’écologie numérique ou Green IT

L’impact du digital sur notre planète n’est donc plus à prouver. C’est comme cela qu’est née l’écologie digitale, qui selon le cabinet d’études et de conseil Occurence est définie comme : « la discipline qui étudie l’impact environnemental des différents écosystèmes reliant l’humain et le digital dans le but d’en limiter les effets nuisibles pour l’environnement ». Pour apporter des solutions concrètes à cette pollution 2.0, nous voyons émerger de plus en plus de start-ups : CleanFox aide les utilisateurs à nettoyer leurs boîtes mail et à se désinscrire des innombrables newsletters ou encore Digital for the Planet, fondée par Inès Leonarduzzi, accompagne les entreprises dans la mise en place d’une écologie digitale. Malgré tout, l’enquête réalisée pour cette start-up par Occurence, souligne que 73% des français ne sont pas conscients de l’écologie digitale. Chez Use Design, on voit ces start-ups porteuses de bonnes nouvelles et d’espoir : enfant du digital, je peux rester une adepte du numérique tout en adoptant des habitudes responsables.

Quid du sociétal dans le digital ?

Depuis l’arrivée du digital de nouveaux enjeux sociétaux ont émergé. Universaliser l’information, faciliter des processus administratifs grâce à la dématérialisation, permettre un accès aux données n’importe où et n’importe quand sont synonymes d’une vraie révolution dans notre société. Mais on parle aussi aujourd’hui de discrimination et de cyberharcèlement via les réseaux sociaux, des problématiques éthiques sont soulevées avec l’exploitation des données personnelles, certaines parties de la population se retrouvent exclues de nouvelles expériences ou services digitaux car ils ne sont pas familiers avec ces nouvelles pratiques. De plus, il semble important de se demander si ces offres répondent réellement à des besoins ou s'ils nous rendent plus vulnérables à la surconsommation. 

En réponse à cela, on voit des concepts design refaire surface : l’upstream design promeut le retour à la source du besoin pour une simplification des solutions potentiellement non digitales ou low-tech, ou le design pour tous qui s’intéresse aux minorités pour développer des solutions quotidiennes inclusives. 

On constate également l'émergence de solutions alternatives pour la protection de nos données : le moteur de recherche Qwant s’engage, par exemple, à ne pas tracer ses utilisateurs, ou vendre leurs informations ; la loi RGPD en est un autre exemple. La startup Famileo connecte les séniors à leurs familles : une application partagée par tous les membres d’une famille permet de poster photos et messages à destination de ses aînés. Une Gazette imprimée arrive ensuite directement dans leur boîte aux lettres. 

L’impact social sur le long terme de l’insertion du digital dans nos vies est difficilement identifiable. L’exemple le plus parlant est la digitalisation des dossiers médicaux. Pour certains, il s’agit d’une réelle opportunité de se débarrasser du carnet de santé, des feuilles d’ordonnances, des copies d’examens, et des questionnaires des soignants sur notre historique familial. D’autres voient en ce projet un danger pour les données personnelles, leur intimité, ou encore un manque d’éthique puisque chaque professionnel de santé aurait accès à notre dossier médical complet.

Chez Use Design

Chez Use Design

Il est clair que chaque employé est sensible à cette problématique de la durabilité. Dans leur vie personnelle, dans leur consommation quotidienne, les bonnes pratiques émergent pour leur bien-être, celui de leurs familles et celui de notre planète. 

A l’agence, une vraie cohésion au sein de cette équipe est en place, un bien-être quotidien au travail porté par Marie, office and happiness manager. Une journée de télétravail est instaurée depuis quelques mois, des temps d’échanges autour d’un sujet précis présenté par l’un d’entre nous appelés “Lunch&Learn” ont lieu deux fois par mois, la communication entre les salariés est spontanée et chacun s’écoute, on ne compte pas ses heures mais on sait se laisser du temps pour ses activités personnelles… Autant dire que le pilier social est bel et bien solide. 

Concernant celui de l’environnement, il reste du travail. Depuis peu, des “challenges” internes pour adopter de bonnes pratiques se mettent en place. Chaque semaine, une nouvelle proposition de bonne pratique est intégrée dans notre quotidien. Elle peut concerner la consommation responsable : diminution de nos déchets plastiques lors de nos achats de plats à emporter ou l’utilisation de gourdes ; ou encore la pollution digitale : utilisation d’un moteur de recherche écologique Ecosia ou le débranchement des appareils non utilisés.

Enfin, d’un point de vue économique, nous réfléchissons en interne à un nouveau service de design accessible à des startups peu importe leur niveau de maturité. Notre choix se porte notamment sur celles abordant des thématiques qui nous tiennent à coeur comme la santé ou encore le développement durable de manière plus générale. Cet alignement entre travail et valeurs a toujours été un point d’honneur pour les associés de Use Design. En effet, les projets doivent être en accord avec l’éthique de l’agence et ne pas entrer en contradiction avec les valeurs des designers affiliés à ces projets.   

Aujourd’hui notre désir est de pouvoir continuer à aligner valeurs personnelles et travail. Entrer dans l’agence ce n’est pas laisser ses convictions à la porte. Conscient de l’urgence nous souhaitons nous présenter comme une agence bienveillante en intégrant dans nos relations clients et partenaires cette notion de durabilité. Nous avons une responsabilité de transmission. Nous sommes convaincus que c’est un besoin vital pour notre planète et notre société, c’est pourquoi nous souhaitons agir à notre échelle. Cela commence par notre quotidien en interne, pour sur le long terme, pouvoir sensibiliser nos partenaires à la source de leurs projets.

Quelques chiffres

Le chiffre écolo : Le 1er août 2018 est le jour du dépassement mondial. C’est à cette date que l’humanité a dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. Si les populations vivaient toutes au rythme des français, cette date aurait été avancée au 5 mai. 

Le chiffre social : A partir du 6 novembre 2018 à 15H35, les femmes travaillent gratuitement. Ce chiffre exprime la différence de salaire moyen entre les hommes et les femmes en France, qui pour un même poste, s’élève à 15,2%.

Le chiffre économique : 380 millions d’emplois seraient créés d’ici à 2030 si les 17 objectifs mondiaux établis par les nations Unies à l’horizon 2030 étaient réalisés dans quatre secteurs (Alimentation et agriculture, villes, énergie et matériaux, santé et bien-être).  Près de 20% de ces emplois sont liés à une unique opportunité : le logement abordable.

Sources :

Le développement durable - https://www.ademe.fr/expertises/developpement-durable/quest-developpement-durable

Livre blanc Numérique & Environnement - https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2018-03/180319_livre_blanc_numerique_environnement.pdf

La pollution numérique - https://www.franceinter.fr/societe/pollution-numerique-greenpeace-pointe-du-doigt-les-mauvais-eleves

La pollution digitale - http://www.influencia.net/fr/actualites/in,etudes,pollution-digitale-terme-trop-ignore-francais,8598.html

CAMILLE LINGRE, influancia.net, 16/07/2018

L’écologie digitale -  l’écologie numérique / Green IT:

https://www.lemondedelenergie.com/ecologie-digitale/2018/09/10/

Les alternatives:

Film: Demain

Piscine de la Butte-aux-Cailles - https://www.20minutes.fr/paris/2068527-20170516-data-center-chauffe-eau-piscine-paris-27

Coopérative Mu - https://cooperativemu.com

Cleanfox - https://beta.cleanfox.io/fr

Qwant - https://www.qwant.com

Famileo - https://www.famileo.com/famileo/

3 juin 2019

Vivatech : 7 thématiques d’innovation à suivre

Très friands des dernières innovations dans le design, nous assistons régulièrement aux rendez-vous consacrés à l'innovation technologique et aux start-up. Voici les thématiques que nous avons retenues de Vivatech et que l’on va tacher de suivre :

Ce debrief vous est proposé par Use.Design, une agence de designer à Paris spécialisée dans l'UI UX design et l'innovation digitale.

Thématique #1 : La Tech4Good 👼

La veille de l’inauguration de VivaTech 2019 se tenait le 2ème sommet de la Tech4Good à l’Élysée. Son objectif est de réfléchir avec des acteurs de l’innovation, au développement technologique pour un impact positif sur la société. Cette année 5 ateliers étaient au programme : l’accès à l’éducation, la diversité, le travail, l’inclusion sociale et la protection de l'environnement. Indéniablement, cela a été un sujet phare à Vivatech. En effet, le salon a débuté dès le jeudi par un récap de ce sommet réalisé par les participants.

Cependant, il est certain que ces questions autour de l’impact positif que peut avoir la Tech sur la société sont maintenant au coeur des débats. Ce changement de perspective dans l’innovation était très présent dans le Hall 2 de VivaTech dans lequel on pouvait retrouver notamment les startups de la Tech4Green. On a pu y voir le recycleur B:Bot qui grâce à l’IA refuse les bouteilles ayant un plastique non recyclable et, à l’aide d’un écran, éduque l’utilisateur sur les bons gestes à avoir 🌿.

Thématique #2 : AfricaTech 🌍

Après les dernières décennies d’innovations guidées par les besoins des marchés en Europe et aux États-Unis, la tech semble se tourner vers les pays émergents. Il n’est pas juste de dire que tous les acteurs de l'infrastructure et de la technologie ne prennent pas en compte les citoyens de tous les coins du monde. Au contraire, les chiffres et les tendances ont déjà montré que les pays émergents représentent une opportunité d’investissement pour les grands groupes comme Total.

Mais l’ambiance à Vivatech cette année a donné aux collaborateurs de Use Design présent à cet événement annuel un aperçu de l’avenir. L’innovation technologique ne sera plus guidée par l’accès à l’infrastructure de pointe, mais plutôt par les besoins et contraintes environnementales et sociales. Par expérience, dans une approche de design, ce type d’obstacle pose les opportunités d’innovation les plus importantes.

Thématique #3 : L’IA et la sécurité digitale 🔐

L’intelligence artificielle était sans étonnement omniprésente sur le salon Vivatech. Gros sujet de la transformation numérique, elle est au service de domaines très variés : la santé, l’armée, l’usine ou la ville du futur, les transports, la protection de l’environnement…

Nous avons notamment pu assister au talk de David Sadek (Thales) « Can we trust AI ? ». Qui fut pour nous une bonne introduction.

Il nous a rappelé les piliers de l’intelligence artificielle dite de confiance des systèmes où la vie humaine est en jeu : la capacité du système à être explicatif sur les résultats qu’il fournit, et en temps réel;  la validité, le système doit prouver qu’il fait ce qu'on attend de lui et seulement ce qu’on attend de lui; et enfin son caractère responsable, il se conforme à des règles, et répond à des exigences éthiques.✊

Et l’Homme dans tout ça ? Selon David Sadek, il est primordiale de s’intéresser au dialogue homme-robot. La data est un atout, mais la connaissance du terrain et son expertise est primordiale pour concevoir un produit fiable.

L’IA est certes une source d’innovation, cependant, comme tout autres moyens digitaux que l’on a développé ces dernières décennies, il semble indispensable que l’on adopte des précautions le plus tôt possible. La sécurité digitale est d’ailleurs une des priorités portées par les politiciens lors du salon. Justin Trudeau, premier ministre Canadien, a insisté sur l’importance de l’implication des gouvernements dans l’innovation et dans cette 4ème révolution industrielle que nous traversons : “hate and extremism are thriving online”. Comme nous l’ont montré les élections américaines, le Facebook Data Leak, la diffusion live de l’attentat de Christchurch ou encore la propagation en masse des fake news, la sécurité en ligne est plus que jamais incertaine.

Thématique #4 : Smart cities 🏙️

Dans la même lignée que la Tech4Good, la thématique des Smart Cities a été soulevée à plusieurs reprises. Cela fait plusieurs années que les Smart Cities sont à l’honneur dans le milieu de l’innovation et de la Tech. En effet, de plus en plus de startups se développent afin de participer à la définition de la ville de demain.

Attentifs à ce sujet, nous avons envie de partager avec vous une de nos premières conférences à Vivatech organisée par Vinci Energies : “A Live Experience of E-Estonia, the Smart Country Inspiring all Smart Cities”. L’E-Estonie est une véritable source d’inspiration pour ses voisins européens notamment la France dont la dématérialisation est une longue lutte. L’Estonie propose à ses citoyens une plateforme en ligne qui leur permet, non seulement, de stocker toutes informations nécessaires pour les formalités administratives telles que les impôts et les remboursements, mais aussi de voter, entre autres. La promesse de cette e-société est Keep It Smart and Simple : ne plus justifier son domicile x fois pour x institutions, par exemple. Une plateforme numérique renfermant les données les plus sensibles de 1 340 194 citoyens ? en France la réponse serait : 😱😱😱

On a pas pu s’empêcher de se demander :  à quand l’E-France ? 😏

Une autre conférence qui a retenu notre attention fut “Smart cities : Human beyond digital”. Nous n’y avons pas fait de découverte digitale mais le message porté par Xavier Huillard, PDG de VINCI, nous a touché : l’expression “Smart Cities” est morte. M. Huillard nous a rappelé que demain nos villes seront de plus en plus denses. Face à ce nouveau défi l il  est temps qu’on établisse un dialogue entre le monde de l’innovation et les citoyens pour construire ensemble la ville de demain. “We can do a lot together to build a sustainable and sufficient city”.

Thématique #5 : Les startups 🚀

Les startups à Vivatech enchantaient les visiteurs avec leur pitchs et leurs présences sur les stands des incubateurs ou grandes entreprises investis dans l’innovation. EDF en a profité pour présenter les startups finalistes de son programme EDF Pulse.

Nous avons également Bemyapp présenter leur projet “Hack to the future”, qui organise des hackatons pour aider les grandes entreprises à innover plus efficacement en collaborant de manière agile avec les startups de la tech.

Cette approche est plutôt bien reçue par les managers des grands groupes, qui apprécient l’expérience rafraîchissante, mais aussi les résultats sur le long terme obtenus à la fin des hackathons.

L’exemple illustre bien la sensation vécue au cours de ce Vivatech : les startups ne sont plus des challengeurs des grandes entreprises, elles deviennent leurs références ultimes d’innovation.

Que ce soit la volonté d’innover, ou l’utilisation de méthodes plus agiles pour le développement des technologies, il reste toujours beaucoup à apprendre avec les petits “Davids”.

Un autre belle surprise pour nous fut de rencontrer notre ami Stéphane Ségneurin, CEO de MyCarSpot, pour qui nous étions entrain de finaliser une refonte de son application et de ses interfaces web. Proposant une solution de parking collectif aux entreprises, nous avons eu le plaisir de voir le stand de MyCarSpot abordant son nouveau logo fraîchement réalisé par notre équipe. 😄

Thématique #6 : Le design fiction 📜

En voyant des présentations et stands exposés au Vivatech, nous nous sommes rappelés d’une approche design avec beaucoup de potentiel : le design fiction. 💛

Dans le livre, “Jouer avec le futur : Utilisez le design fiction pour faire pivoter votre entreprise”, les auteurs Olivier Wathelet et Antony Masson, introduisent cette méthode, qui est “de plus en plus utilisée par les entreprises pour mieux définir leurs stratégies, leurs valeurs et les lignes éthiques qu’elles voudront suivre.”

Par exemple, la maquette du train autonome de Magellan Partners a attiré beaucoup de regards curieux. Avec une mise en oeuvre de leur expertise en intelligence artificielle, big data et objets connectés, ils ont conçu un petit modèle de train urbain qui nous aide à nous projeter dans le futur. C’est un bel exemple de projet qui pourrait aider plusieurs entreprises engagées à comprendre et prévoir des défis du transport, de l’intelligence artificielle, la vie urbaine et les expériences de demain.

Cela n’est pas dit que l’équipe d’innovation Magellan Partners ont nommé leur approche design fiction. Mais elle nous montre que beaucoup d’autres entreprises pourraient en profiter. C’est le moment de se projeter dans le futur, et le design fiction pourrait être un bel outil pour le faire, de manière peu risquée et très engageante.

https://vimeo.com/339945254

Le design fiction est à la fois une approche intuitive mais aussi très structurée. Si ça vous intéresse, voici une bonne websérie par Olivier Wathelet pour vous familiariser avec le Design Fiction.

Thématique #7 : Les robots et l’animation 🤖

Côté robots, on était servis ! Des robots de toutes formes, et pour tous les usages. Dès l’entrée, c’est Heasy qui nous accueillait et nous guidait dans le salon, en nous permettant d’immortaliser le moment par une photo souvenir devant les lettres de VIVAtech.

Antbot (conçu par des chercheurs du CNRS et d'Aix-Marseille Université), nous démontrait que le robot peut aussi se diriger sans aide extérieure, sans GPS ou AI. S’inspirant de la fourmi du désert, le robot s’oriente grâce à la lumière du soleil. Il retrouve son chemin, en toute autonomie, par une boussole sensible à la polarisation du ciel.

Deux robots d’assistance à l’humain ont attiré notre attention ; Barakuda, conçu par Shark Robotics, mule polyvalente au service de l’armée, il est capable de porter une tonne sur n’importe quel terrain et a une autonomie de 10 à 12h. Le robot chirurgical, présenté par da Vinci, a fait ses preuves dans de nombreux blocs opératoires. Son credo ? Assister les chirurgiens dans des interventions complexes et délicates nécessitant une chirurgie moins invasive. Le chirurgien pilote des instruments miniaturisés et articulés et se règle à un système de visualisation en 3D.

On a aussi pu défier au morpion le robot de Pollen Robotics, Reachy. Son grand bras articulé nous a laissé KO (vraiment 😅) . Pas seulement pour jouer au morpion, Reachy est le produit d’une demande de l’INCIA, souhaitant étudier le pilotage d’une prothèse.

On a été amusé de voir qu’on pouvait jouer au foot par la pensée, avec l’invention proposée par la startup Mentalista.  Loin des règles de base du foot (on vous rassure, ce n’est pas ce qui nous intéresse ici) l’idée est de contrôler des objets connectés (ici une balle) par la force de la pensée. Des électrodes analysent les signaux électriques du cerveau et envoie des ordres aux objets connectés. De la concentration, et la balle vient se placer dans les buts de l’adversaire. On peut imaginer avec cette innovation une multitude d’applications. La télékinésie, ça vous dit quelque chose ?


Ces 2 jours de salon, ont été riches en insights pour nous. Entre conférences, startups, et activités à essayer, on ne s’est pas ennuyé !

Dans cet article, nous avons voulu vous décrire une big picture du salon et surtout les thématiques les plus récurrentes que l’on a particulièrement appréciées. Vous retrouverez certains des sujets, de manière plus détaillée, dans d’autres articles à venir 😉

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16 avril 2019

Design Thinking : 3 raisons pour lesquelles les « Extreme users » boostent votre innovation digitale

Extreme Users & Design Thinking : trop souvent, les entreprises se concentrent sur la satisfaction des besoins d'une majorité. Elle correspond généralement à leur marché cible. L'intention est compréhensible, mais pendant la phase de conception, se concentrer sur les utilisateurs et les consommateurs du grand public peut freiner l'innovation. Les "extreme users" également appelé "lead users" sont extrêmement perspicaces pour les innovateurs. Voilà pourquoi :

Cet article vous est présenté par Use Design, agence à Paris spécialisée dans l'UI/UX Design, l'UX Research et le Design Thinking.

1. Un extreme user trouvera des solutions de contournement et des hacks qui pourraient profiter à votre auditoire principal.

Les besoins des extreme users sont en quelque sorte " amplifiés " (consommation électrique, contraintes plus importantes, etc.), ils doivent donc trouver des solutions de rechange pour faire fonctionner vos produits. Les hashtags - # - ont été introduits par un utilisateur de Twitter, pas par le fondateur de Twitter.

2. Les extreme users vous donneront de nouvelles perspectives

Ils peuvent indiquer les évolutions de votre marché. Les "extreme users" agissent parfois en tant que premiers utilisateurs sans s'en rendre compte. Facebook, en observant l'utilisation abusive des profils traditionnels de Facebook à ses débuts, a poussé de nouvelles fonctionnalités telles que Facebook "Groupes", "Événements" et "Pages". Ces innovations sont arrivées à une période cruciale de croissance pour l'entreprise, dans un contexte de concurrence d'autres réseaux sociaux.

Gatorade a été formulé en 1965 par une équipe de scientifiques de l'University of Florida College of Medicine, dont Robert Cade, Dana Shires, Harry James Free et Alejandro de Quesada. Suite à une demande de l'entraîneur- chef de football des Gators de Floride, Ray Graves - Gatorade a été créé pour aider les athlètes en agissant en remplacement des fluides corporels perdus pendant l'effort physique.

Vous êtes à la recherche d'une agence de design thinking pour une étude de vos extreme users ? Découvrez notre service dédié. 

3. Ils peuvent créer des opportunités que vous n'auriez jamais imaginées.

Cliff Kuang nous rappelle quelques histoires extraordinaires au sujet de l'extreme user :

En 1808, Pellegrino Turri construisit la première machine à écrire, afin que son amante aveugle, la comtesse Carolina Fantoni da Fivizzano, puisse écrire des lettres plus lisiblement.

En 1872, Alexander Graham Bell invente le téléphone pour soutenir son travail auprès des sourds.

En 1972, Vint Cerf a programmé les premiers protocoles de courriel pour l'Internet naissant. Il croyait fermement au pouvoir des lettres électroniques. Sa preuve était sa propre expérience : La messagerie électronique était le seul moyen transparent de communiquer avec sa femme, qui était sourde, pendant qu'il était au travail.

Microsoft a pleinement adopté l'approche des extreme users et a décidé d'utiliser le handicap comme un autre moteur de l'innovation, renforçant ainsi son processus de conception.

L'idée la plus importante que nous pouvons en tirer est le fait que l'innovation repose sur les gens. Et les gens ne sont pas nécessairement l'ensemble du département R&D, un laboratoire de pointe ou même une boule de cristal. Certains humains sont capables d'identifier leurs propres besoins et de trouver une solution créative pour eux-mêmes. Observez-les et apprenez d'eux pour que ces solutions fonctionnent pour la majorité.

Cela permet non seulement aux entreprises d'économiser beaucoup d'efforts, mais aussi d'apporter une solution éprouvée aux problèmes des gens. Que demander de plus ? Gaspiller cette source d'inspiration extrêmement pertinente reviendrait à ignorer complètement le cœur de toute innovation : l'être humain.


Si vous n'avez pas encore eu l'occasion d'essayer Caravel, voyez comment il peut stimuler l'UX Research de votre équipe design en devenant une plateforme flexible et inspirante pour tous vos résultats.

Use.Design, une agence de design thinking spécialisée dans les extreme users

Notre agence, basée à Paris, met à disposition des créateurs de plateformes digitales une gamme complète de services pour les accompagner dans leur transformation numérique :

  • Design Thinking
  • Recherche et Test d'Extreme Users
  • Design de l'Expérience Utilisateur (UX Design)
  • Design de l'Interface Utilisateur (UI Design)
  • Design de Services
  • Design Sprint
  • Stratégie Design

Vivien Gauthier— Executive Associate @ Use Design, agence digitale à Paris spécialisée dans le Design Thinking et l'étude des extreme users.

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15 octobre 2018

Les pouvoirs de l’émotion, l’économie, le design et l’éthique

Design et émotions : les 14 et 15 septembre 2018 se tenait au centre Pompidou un événement captivant sur Les pouvoirs de l’émotion, captivant par la protéiformité des interventions et la qualité de celles-ci.

Forcément, nous designers, qui avons croisé la route du livre de Donald Norman Emotional Design : Why We Love — or Hate — Everyday Things (Le Design Émotionnel : pourquoi aimons nous - ou haïssons nous - les choses de tous les jours), sommes magnétisés par le sujet des pouvoirs de l'émotion. Il fait partie du registre des sciences cognitives et à ce titre il nous aide à mieux comprendre les personnes pour lesquelles nous allons concevoir des produits ou des services.

Cet événement a manifestement été pensé avec une approche centrée sur l’humain, avec pour objectif de nous engager, de nous faire réfléchir et aussi de nous faire ressentir qui nous sommes, ce que nous sommes. Les conférenciers nous ont proposé des plénières avec des experts du sujet de l’émotion (neurologues, psychologues, philosophes, etc.). Ils nous ont fait danser, écouter des concerts, assister à une pièce de théâtre, à une chorégraphie entre un robot et une petite fille de 12 ans. Ils nous ont parfois aussi mis mal à l’aise et nous ont permis d’assister à de petits “dérapages” émotionnels 🙂

Cet article sur le design et les émotions vous est proposé par Use.Design, agence digitale à Paris, spécialisée dans l'UX/UI design et le Design Thinking.

Mais de quoi parle-t-on quand on parle d’émotions ?

Je reprendrai ici les mots de Cynthia Fleury et d’Antonio Damasio qui ont chahuté un champ complet d’étude en redonnant sa place aux émotions dans le processus décisionnel face à la rationalité.

L’émotion est ce qui nous met en mouvement — c’est d’ailleurs son origine étymologique (dérivé de émouvoir, emprunté au latin motio « action de mouvoir, mouvement, trouble»). C’est ce qui nous invite à agir ou à ne pas agir.

C’est un outil d’analyse extrêmement rapide capable d’évaluer une situation, c’est donc déjà de l’intelligence qui me permet d’évaluer la pertinence d’une situation.

Antonio Damasio décrit les émotions comme un vote ultra-rapide et perfectionné — qui accède à des parties reculées du cerveau, pour donner un “GO” ou un “NO GO” face à une situation. Ensuite, nous sommes libres de suivre ce vote en enclenchant le processus de rationalisation, pour peu que nous disposions de notre libre arbitre.

L’émotion est une boussole d’orientation, qui nous fait dire «je le sens, je ne le sens pas».

Se priver de ce vote instinctif, au détriment de la pure rationalité peut nous être dommageable. Que ce soit dans le monde du design ou dans d'autres secteurs, utiliser le pouvoir émotionnel peut nous permettre de nous sublimer ; les émotions sont la matière à sublimer. Les marchés l’ont d’ailleurs bien compris, nous y reviendrons plus tard.

Le sujet du design et de l'émotion vous captive ? Découvrez notre article sur le design émotionnel.

Les émotions ne sont pas l’apanage du cerveau ou du système nerveux, elles sont au centre d’un écosystème organique et chimique complexe présent et visible dans l’ensemble du corps. Elles sont un programme d’actions (contractions musculaires, afflux sanguins, émissions de molécules biochimiques, etc.), une séquences intégrées de mouvements observables, comme une partition de musique. A ce titre, elles sont publiques. Car il est possible de les diagnostiquer et donc de déduire l’émotion à laquelle on fait face : joie, tristesse, peur, colère, dégoût, surprise.

A contrario, les sentiments sont des expériences mentales privées. Ils sont plus complexes et ne peuvent être réellement connus que si la personne accepte de nous les livrer. Suite à l’émotion, se mettent en route les processus d’accès aux cartographies mentales d’idées, de principes, de souvenirs, etc. qui participent activement à la formation du sentiment.

Pour l’heure, nos sentiments restent sains et saufs, dans la mesure où l’on garde notre libre arbitre de les révéler, mais les émotions sont en quelques sorte publiques et donc collectables, de manière individuelle ou collective.

Les émotions et le design émotionnel, nouvelles opportunités commerciales ?

La collecte des émotions a d’ors et déjà commencé, comme nous l’a illustré Anne-Marie Gauthier de Datakalab. Les personnes de cette société ont été capables, à notre insu, de déterminer à quel moment la salle a été le plus engagée lors d’une intervention, quelles punchlines ont été les plus engageantes.

Elle nous a parlé des applications dans le domaine de l’éducation, par exemple détecter le désengagement d’un élève ou d’une classe. Je perçois les avantages que pourrait procurer la collecte des émotions pour notre travail de design, néanmoins cela me met également mal à l’aise pour nos enfants. En tant que créatifs nous savons l’importance de se désengager et de parfois laisser divaguer notre esprit pour lancer la genèse des idées — qualité jugée clef dans les futurs mondes du design en particulier et du travail en général qui seront bientôt chamboulés par les intelligences artificielles.

Et qu’en est-il de la récupération des ces technologies par les secteurs plus commerciaux ? L’idée ici n’est pas de se faire peur, mais d’être vigilants, d’être conscients des enjeux éthiques qui s’offrent à nous, comme l’ont rappelé plusieurs conférenciers, notamment Laurence Devillers. Il s’agit de trouver les moyens d’actions pour garantir une éthique qui reste à définir collectivement.

La monétisation des émotions est en plein essor. Il suffit d’observer :

  • le lancement de produits comme la fée Azuma au Japon, qui adresse le sentiment d’abandon,
  • la publication de manuels d’influence comportementale (certes ce n’est pas nouveau) comme Hooked de Nir Eyal, Nudge de Richard H. Thaler et Cass R. Sunstein, etc.
  • le renouvellement de l’intérêt de ce champ par les économistes.

Et je ne porte ici aucun jugement sur le design faisant appel au pouvoir émotionnel, mais un simple constat et une affirmation qu’il existe bien un sujet à adresser.

Qui plus est, nous sommes de plus en plus nombreux dans le monde du design à penser que l’éthique et la vie privée sont des opportunités. Pour ne citer qu’eux :

Un grand merci à Marie, notre Chief Happiness Officer, de nous avoir emmené à cet événement qui a été une grande source pour cet article dédié au design et aux émotions. Heureusement, elle est là pour nous rappeler qu’il est bon d’être engagé et passionné par nos projets, mais qu’il faut aussi savoir se ressourcer.


Vivien Gauthier— Associé, Business & Design Strategist @ Use Design 

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14 novembre 2017

7 Raisons pour lesquelles la Transformation Digitale devrait s’appuyer sur le Design

Opérer une transformation digitale sans design revient à posséder une machine à voyager dans le temps sans être capable de l'utiliser.

Cet article vous est proposé par Use.Design, une agence D'UX/UI Design à Paris, spécialisée dans l'innnovation numérique et la transformation digitale pour des start-up, PME et ETI du secteur B2B.

John se voit comme un entrepreneur visionnaire. Il se documente beaucoup sur la technologie digitale et la transformation numérique, et utilise des produits innovants à la maison comme au bureau. En bref, il est connecté. Il a pris conscience de la vitesse à laquelle le monde change, et il a décidé de se lancer dans un nouveau projet : construire une machine à remonter le temps. Les développeurs et les ingénieurs reçurent une quantité incroyable de ressources et d'encouragements pour faire avancer ce projet. Et ils l'ont fait.

John n'a pas caché sa fierté lorsqu'il s'est trouvé face à cette machine, prêt à la brancher.

Mais le tableau de bord de la machine était extrêmement complexe. Sur quel bouton devait-il appuyer ? Tout à coup, John en oublie ce qu'il voulait faire et comment le faire. Il réalisa que la technologie seule n'était pas capable de lui montrer le futur.

La manière d’envisager et d’appréhender le présent et le futur reste toujours floue. Heureusement, le design est là pour se mettre au service de la transformation digitale et nous aider à relier ces deux points avec des réponses pertinentes et durables. Que veulent réellement les gens ? À quoi sont-ils prêts (ou pas) ? Comment la technologie peut dégager durablement de la valeur ?

Voici sept raisons pour lesquelles les leaders intègrent le design dans le développement de leur transformation numérique.

Raison n°1 — Le design se soucie des personnes

Il y a d'incroyables centres de recherches à travers le monde qui développent de puissantes technologies. Elles sont essentielles pour notre futur. Néanmoins, le problème est qu'elles peuvent parfois être en avance sur leur temps. Prenons un exemple, tiré d'un des produits les plus communs qu'on puisse trouver aujourd'hui dans une maison : le four à micro-ondes. La méthode de cuisson par micro-ondes a été breveté en 1945.

Toutefois, en 1971, aux USA, seulement 1% des ménages possédaient un micro-ondes. Il a fallu attendre 1986 pour voir 25% des ménages américains l'adopter. Cela a pris presque 30 ans au micro-ondes pour être adopté par les consommateurs. Cela nous rappelle à quel point l'innovation n'a pas seulement à voir avec ce que nous pouvons faire, mais souvent avec ce dont les gens ont besoin, et quand ils en ont besoin. Le contexte joue un rôle crucial. Les gens ne peuvent pas attendre. La technologie, elle, le peut.

L'astuce est d'identifier un périmètre clair de mise en œuvre avant de déclencher de gros investissements sur la technologie. Qu'est-ce que chaque technologie signifie pour les clients actuels, les clients potentiels, les salariés, l'ensemble de l'industrie ? Le design thinking favorise la transformation digitale d'une entreprise en montrant le chemin pour introduire les nouvelles technologies correctement, au bon endroit et au bon moment.

Raison n°2 — Les tests de concepts et de prototypes permettent d’économiser du temps et de l’argent

Les grands changement sont inévitables avec la transformation numérique. Le design thinking diminue les risques des décisions importantes avec son approche itérative d’innovation. Plus simplement, le design conduit les entreprises à créer des produits / services avec des cycles courts pour valider des concepts dès que possible. Les tests menés auprès des clients et les itérations permettent d’avoir une image plus précise avant d’engager des investissements à grande échelle. Cela réduit le niveau d'incertitudes et évite de coûteuses erreurs.

Prenons pour exemple une entreprise qui décide de lancer une application mobile pour démarrer sa transformation digitale. Est-ce une bonne idée ? Peut-être. Mais il n’est pas possible de répondre avant que le produit ne soit mis dans les mains des utilisateurs. Et le vrai problème c’est que l’attente peut coûter cher.

Selon Kinvey, le budget moyen pour le développement d’une application mobile aux États-Unis est de $270.000, sachant que dans plusieurs cas il peut dépasser $500.000. De plus, la durée moyenne d’un projet varie entre 7 mois et plus d’un an. Tout cela pour la seule plateforme mobile.

Est-ce que c’est vraiment la peine de s’embarquer dans tel projet sans connaître le potentiel de retour sur investissement ? Ou n’est-ce pas plutôt préférable de rapidement valider le concept du produit auprès des gens qui seront concernés par cette proposition d’expérience digitale ?

Le “Design Sprint”, méthode développée par Jake Knapp en tant que designer partenaire chez Google Ventures, est un exemple d’approche qui permet aux entreprises de prototyper rapidement puis de tester leurs idées les plus ambitieuses en seulement 5 jours. Le Design Sprint a été utilisé par des startups innovantes telles que Nest et Slack pour faire décoller leurs stratégies. Et aussi par des entreprises plus traditionnelles comme la société d’assurances Prudence, qui l’a mis en place pour mieux se préparer pour lancer de nouveaux services digitaux.

On peut utiliser une approche itérative pour valider les différentes décisions stratégiques. C'est pourquoi les prototypes nous permettent de tester pas seulement auprès des clients actuels, mais aussi de tous les clients potentiels, employés et leaders. Quel que soit ce que demande la transformation numérique, le design permet de tout tester.

Pour obtenir un exemple concret sur le sujet de la transformation digitale, découvrez une étude de cas de l'agence pour un projet social de la Mairie de Paris.

Raison n°3 — Le design aide à la transformation des méga données (big data) en données humaines (human data)

Il ne fait aucun doute que la big data est absolument essentiel pour la transformation numérique. Cependant, nous devrions éviter de conclure trop vite tant qu’elle n’est pas validé par de la recherche utilisateur. Depuis l’air du Big data plusieurs grands échecs stratégiques ont résultés d’une utilisation des données trop simpliste.

Par exemple, Svetlana Sicular, directrice de recherche chez Gartner, a commenté un cas dans lequel une compagnie d’assurance à précipitamment conclue avec des données de la Big Data, sans effectuer une analyse qualitative avec ses clients. En bref, ils ont décidés de mesurer le penchant qu'ont les gens d'acheter une assurance vie en se basant sur les bonnes et mauvaises habitudes de ces derniers. Ils ont pris comme critère de distinctions “ fumeurs et non fumeurs”. Cependant, les habitudes des gens impliquent tout un éventail d’activités et de styles de vie qui ne sont pas facilement identifiables avec de la Big data. Certaines questions de base qu’un designer n’aurait pas oublié d’inclure : historique de santé, exercices, alimentation, comportements émotionnels, stress au travail, structure familiale et autres. Si la compagnie d’assurance avait décidée d’approcher ses questions quali dans ses études, elle aurait pu en confirmer le résultat. Ou mieux, elle lui aurait permit de découvrir les informations stratégiques avec des données à long terme.

L’intérêt d’un point de vue design est l’accent qu’il permet de mettre ici pour trouver les besoins et “irritants” des personnes. Les designers sont maîtres dans la recherche qualitative, de l’analyse des parcours d’usage, des tests d’usabilité, de la prise en compte du facteur humain et d’autres. Très souvent, ces méthodes relèvent des insights (apprentissages clés) qui ne peuvent pas être révélés simplement par une analyse granulaire de données quantitatives. Quelques fois, il faut qu’un être humain s'assoit à côté d’un autre pour le comprendre réellement. Pourquoi se comportent-ils de cette façon ? Quels sont les émotions des utilisateurs derrières les cookies, clics et pages vue ? Qu’entend-t-on par expérience humaine  ? Ce type de questionnements permettra aux entreprises de mieux utiliser leurs données et d’aller au coeur de leurs problèmes.

Raison n°4 — Le bon design est multi-canal

Oui, les designers sont bien au fait des dernières technologies et connaissent les dernières tendances de la transformation digitale. Mais un bon design survit au delà du temps et de l'espace (pour éviter le syndrome “Houston, on a un problème”). C'est parce que les expériences mémorables sont conçues pour l'utilisateur, et non pour une plateforme spécifique.

Prenons l'exemple de l'industrie du cinéma. Vous souvenez-vous de Blockbuster ? C'est ce géant de la location de films, qui a disparu il y a quelques années. C'était une entreprise solide, mais dont le socle était constitué autour des technologies et des plateformes existantes. D'abord, il y a eu la VHS. Puis, le DVD et, enfin, les dernières consoles de jeu vidéo. Blockbuster a rattrapé une partie de son retard en adoptant les technologies grand public, mais l'expérience offerte aux clients n'était toujours pas suffisamment multi-canal.

Et puis, il y a Netflix, qui a démarré aux Etats-Unis avec de la location de DVD envoyé par courrier. Mais leur proposition de valeur était orientée vers l'utilisateur : Une expérience de visionnage à la demande, qui proposait alors des DVDs. Des années après, ils se concentrent toujours sur les besoins de l'utilisateur. Se sont-il arrêtés au DVD ? Non. À la diffusion sur ordinateur ? Absolument pas — l'ordinateur de bureau est comme le smartphone ou la tablette, juste une autre plateforme. Finalement, leur problème n’est-il pas d’être dépendants des éditeurs et des producteurs de films et de séries ? Encore raté, car ils produisent et distribuent également du contenu original pour leurs clients. Leurs chiffres d'affaires en 2016 : 8,83 milliards de dollars, et cela augmente chaque année. Alors maintenant, réfléchissez : plateforme ou utilisateur ?

Avec un schéma multi-canal en tête, les entreprises peuvent réduire l'impact des flops technologiques et innovations au temps de vie limité. Après tout, l'objectif principal de la transformation numérique est de se préparer pour l'avenir et ses impacts à long-terme d'un monde digital. Ce n'est pas d’adapter constamment votre stratégie à telle ou telle plateforme sous prétexte qu'elles sont tendance en ce moment.

Raison n°5 — Le design aime les nouveaux challenges

La première tâche des designers est de questionner le problème avant même d’engager la solution. C’est pourquoi le design thinking peut être appliqué à une multitude de cas et de métiers. Comme Rikke Dam et Teo Siang le mentionnent dans leur article “Design Thinking: New Innovative Thinking for New Problems”, c'est l'approche idéale pour “résoudre les problèmes liés à la convergence de plusieurs domaines”.

Prenons pour exemple le développement de l’industrie automobile qui est en train de vivre un (nouvelle) révolution. Elle est née grâce à l’invention du travail à la chaîne et son optimisation (Ford et Toyota en sont les parangons), s’est développée par le désir de liberté individuelle, et se révèle désormais par son contraire, au travers du véhicule autonome.

Autre exemple, la domotique, industrie naissante qui se réinvente via les objets connectés et sa multitude d’applications, d’usages et de technologies.

Chacun d’eux pouvant être influencé par de nouvelles tendances de transformation numérique comme l’économie à la demande ou l’intelligence artificielle.

Vous voyez la recette magique ? Non ? Et bien justement, il n’y en a pas/plus. Il y a tous les jours de nouvelles idées à prendre, et les entreprises doivent savoir comment prendre le train en route.

Les organisations ne peuvent réutiliser les mêmes recettes qui ont fait par le passé leur succès, elle doivent réinventer de nouvelles trames, qui leur sont propres. Il est vraiment important de prendre chaque problématique individuellement et avec attention. C’est ce que permet le design thinking.

Raison n°6 — Centré sur l’humain, pas seulement sur le client

Les clients doivent être au coeur d’une stratégie digitale. Ce n'est pas un secret. De plus, la culture de la transformation digitale ne peut se faire qu’avec une bonne compréhension des enjeux humains et un fort engagement interne.

Le design est une discipline centrée sur l'humain. Cela signifie qu'il est plus que simplement orienté vers le client. Les différences sont parfois subtiles, mais significatives — en se concentrant sur les gens, les designers ne vont pas seulement avancer dans la compréhension des habitudes du client, mais aussi comprendre celles du salarié, du dirigeant, du partenaire clé, des parties prenantes et du représentant.

Alors, combien coûte la différence entre la vision centrée client et la vision centrée humain ? Selon le rapport de Altimeter, “The 2017 State of Digital Transformation”, les “groupes qui impliquent les salariés dans leur stratégie de transformation numérique voient leurs actions augmentés de 147%.”

Raison n°7 — Le design un outil pour challenger le statu quo

Dans son article “Why is design a CEO matter?”, Tim Brown explique pourquoi il est de la responsabilité du CEO de faire croître l’approche design au sein même de sa société. Il va même jusqu’à conclure intelligemment que “l’entreprise est elle même un projet design”.

Pourquoi dit-il cela ?

Vous connaissez Airbnb ? 😉  Ils ont complètement transformé l’industrie hôtelière et celle du tourisme. Ils ont désintermédié celle-ci, créant un nouveau mode de consommation, avec un nouveau modèle économique.

Et Pinterest ? Un autre grand nom dans le monde du digital. Ils ont non seulement construit un modèle économique incroyable - déjà évalué à 3,8 milliards de dollars - devenant au passage un nouveau canal pour 150 million d'utilisateurs actifs dans le monde.

Qu’est-ce que ces entreprises ont en commun ? Elles ont été fondées par des designers, dont le mode de pensée permet d’imaginer ces grands changements. Les dirigeants issus du design apporte une nouvelle approche pour les entreprises, tout en améliorant les processus d’innovation.

Ceci est la transformation digitale, par le Design. Pour en savoir plus sur l'impact du design sur le transformation numérique, découvrez l'étude de cas d'un projet porté par l'agence auprès de la Mairie de Paris.

En résumé

La transformation numérique est plus que simplement implémenter une nouvelle technologie. C’est un processus continu qui soulève beaucoup de questions sur notre présent et notre avenir. Lorsque vous faites face à ce défi, n’oubliez pas que ce processus commence par le design parce que:

  1. Le design se soucie des personnes
  2. Les tests de concepts et de prototypes permettent d’économiser du temps et de l’argent
  3. Le design aide à la transformation des méga données (big data) en données humaines (human data)
  4. Le bon design est multi-canal
  5. Le design aime les nouveaux challenges
  6. Centré sur l’humain, pas seulement sur le client
  7. Le design est un outil pour challenger le statu quo.

Read this article in English

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Patrick Avril — PDG @ Use Design, une agence de transformation digitale à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.

Merci à Retour vers le Futur pour sa vision futuriste inégalée et à Quentin @ Use Design pour ses illustrations.

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31 octobre 2017

Transitions, design thinking et honnêteté

Nous étions présents à un workshop à l'assemblée nationale sur la méthode du "design thinking". En dépit d'une salle en contradiction avec l'idée d'espace créatif et d'idéation, les échanges ont été riches.

Cette synthèse d'échanges réalisés au sein de l'assemblé nationale française vous est proposée par l'agence Use.Design, spécialisée dans la conception d'UX/UI , le Design Thinking et le Design Sprint.

Un véritable brainsorming/design thinking sur les transitions durables

Avec ce workshop au sein de l'institution du pouvoir législatif français, nous étions bien au cœur du sujet :

Comment accompagner l’ensemble des transitions qui se présentent à nous qu’elles soient liées au développement durable, à la consommation, à l’emploi, à la production, à la démographie, à la technologie et même à la démocratie ?

Avec un accompagnement fondé sur une approche basée sur :

  • l’empathie,
  • la quête du bon problème à résoudre,
  • la volonté d’y trouver des solutions efficaces, soit des solutions rapidement concrétisables qui puissent être testées (et malmenées) puis améliorées.

Design thinking, idéation, conception centrée sur l'expérience utilisateur (UX), conception centrée sur l’humain ou simplement design, finalement quelle importance le nom qu’on donne à cette méthode particulière de brainstorming ? L’essentiel n’est-il pas de partager un objectif commun et une pratique honnête de l’approche décrite ci-dessus ?

Honnête, car les designers ne se mentent-ils pas à eux-mêmes en pensant être les seuls à pouvoir maîtriser la méthode du design thinking ? Honnête, car au sein des entreprises, ne se ment-on pas en pensant devenir expert de process complexe après une formation de cinq jours ?

Une approche pourrait consister à évaluer honnêtement son niveau de pratique en design thinking et à faire appel à des experts pour combler son manque d'expérience.

Ainsi chacun pourrait s’engager à son niveau en :

  • participant à une formation sur le design thinking afin de construire des bases théoriques et un langage commun (clefs de succès des futurs projets),
  • engageant des agences spécialisées dans cette approche pour faire ses premières armes et ainsi « apprendre en faisant », dans la veine de l’approche du compagnonnage,
  • acceptant qu’un cursus de cinq ans en école de design, n’est pas l’unique voie pour se former et progresser,
  • et enfin en partageant, au sein de son entreprise, l’intérêt et les apports de cette démarche.

Les différents intervenants de cet atelier particulier sur le design thinking ont démontré à leur manières ces différents points :

Jean-Philippe Arnoux, directeur silver économie et accessibilité chez Saint Gobain, a montré qu’avec de la patience et en se faisant accompagner par la d.school Paris, il faisait avancer le sujet de la séniorité dans son groupe,

Dominique Sciamma, directeur de Strate Ecole de design, par sa posture d’avocat du diable à l'encontre du terme "design thinking", a soulevé en tout cas chez moi, l’importance de notion d’honnêteté tant chez les designers que dans le monde de l’entreprise,

Alain Nemarq, Président de Mauboussin, a démontré qu’il pratiquait depuis 20 ans cette approche sans en connaître le nom,

Les intervenants de ce workshop original ont aussi participé à démontrer ces points, en rappelant qu’il faudrait :

    • démarrer l'enseignement de cette approche le plus tôt possible, à savoir, à l’école (merci Amina Afaf Chaieb, directrice de Savvier),
    • ne pas oublier faire évoluer l’équipe au fur et à mesure des itérations. En effet, dans les phases de conception courtes (sprint), on se concentre trop souvent uniquement sur le contenu et le process du projet. Or l’équipe devrait évoluer tout au long du projet et s’auto-gouverner pour laisser à chacun la place d’exprimer son talent et d’apporter sa pierre à l’édifice (merci Stéphane Ely, fondateur ElyCorp)
    • mettre en place cette approche quelque soit sa pratique d’origine, par exemple même si l’on est avocat (merci à Maître Solène Brugères, avocate chez Carakters),
    • ne pas hésiter à amener les prototypes dans leurs contextes de destination, par exemple dans le cadre d’un projet d’architectiure + urbanisme, dans la rue au contact des habitants (merci Clio Capeille, architecte à Londres)

  • ne pas avoir peur des mots comme « chatbot » (soit une conversation SMS avec un robot ayant des connaissances sur un sujet précis). Ceux-ci offrent parfois la solution la plus simple et finalement plus “humaine” à un problème aussi sensible que l’accompagnement des patients suite à une chirurgie (merci Sonia Litwin, directrice de Manner).

Chatbot concept. User chatting with chatbot in mobile application. Vector illustration.

Je m'arrêterai là, bien qu’il y ait encore nombre d’intervenants à citer pour leurs contributions lors de cet atelier de partages.

J’ai le sentiment que tous ont fait preuve d’honnêteté et d’enthousiasme dans la promotion de la méthode du "design thinking". Utilisons ce mot là pour l’instant, puisqu’il reste le plus à même de débuter des conversations.

Et rappelons, comme l’a fait Véronique Hillen (doyen de la D.School), l’importance de « partir de soi ». En effet, la motivation personnelle à changer les choses reste le vecteur de changement le plus important. Suivons le conseil de Gandhi

« Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde. »

A ce sujet, j’aimerais faire la mention d’un excellent ouvrage qui propose d’appliquer le design thinking à sa propre personne : The The Achievement Habit de Bernard Roth - co-fondateur de la d.school à Stanford, ingénieur de formation 😉

P.S : merci à Serge Guérin pour l'invitation à ce workshop.


Vivien Gauthier— Associé, Business & Design Strategist @ Use Design, agence digitale à Paris, spécialisée dans le design thinking, le design sprint, l'innovation, l'UX/UI pour entreprise de taille intermédiaire, PME et start-up.

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19 juin 2017

3 étapes pour que les dirigeants d’entreprise s’impliquent dans la conception UX

De l'importance d'une stratégie de conception UX centrée sur l'innovation digitale.

87 % des gestionnaires axés sur le design conviennent que l'embauche de concepteurs d'UX spécialisés mobile ou web est une priorité absolue pour les organisations. Une fois de plus, un rapport du NNgroup a révélé que la plupart des équipes de conception digitale UX UI manquent de leadership et de processus UX. Alors que faut-il pour amener l'UX au sommet ?

Le designer UX commence à obtenir le respect qu'il mérite. Il est demandé et c'est une bonne chose. Mais ce que la plupart des entreprises ne réalisent pas encore, c'est que l'UX est plus qu'un rôle. Pour en faire une priorité, les dirigeants doivent s'y tenir. Et tout dépend de la façon dont les entreprises gèrent leurs connaissances sur l'expérience utilisateur.

Cette analyse vous est proposée par l'agence digitale Use.Design, spécialiste en conception UX UI pour solution mobile & web.

Gestion des connaissances UX

Plus que jamais, les entreprises sont faites d'expériences - expériences d'utilisateurs, expériences clients, expériences employés. Les produits et services sont de moins en moins tenus pour acquis et les entreprises sont contraintes de reconsidérer leur modèle économique en fonction notamment de l'innovation digitale. Au fur et à mesure que la réflexion par le design thinking s'est imposée comme un différentiateur stratégique, les dirigeants ont commencé à emprunter le point de vue du concepteur UX pour comprendre leurs clients et offrir plus de valeur grâce à des produits et services soigneusement conçus. Pour répondre à l'urgence, il y a eu une vague d'embauches d'UX et de CX. Bien que ces professionnels aient été invités à relever de nouveaux défis, les chefs d'entreprise ont créé de nouveaux départements de design & conception UX pour adapter leur profil. Et c'est exactement là que le problème commence.

l'UX n'est pas un domaine du design

Il est utopique de penser l'UX ou l'expérience utilisateur est le produit des designers d'UX. Les expériences sont le résultat de chaque interaction que les gens ont avec les organisations. Cela commence par la stratégie d'entreprise de haut niveau, en passant par le marketing, la technologie, la fabrication, le soutien, les canaux de distribution, et ainsi de suite. Chaque point de contact est crucial du point de vue du client. On peut donc dire sans risque de se tromper que tout le monde est impliqué dans la conception UX UIC'est pourquoi les données UX devraient être une priorité dans la base de connaissances des entreprises.

Alors pourquoi la plupart des entreprises n'utilisent-elles pas correctement les connaissances UX ?

Malheureusement, les entreprises n'accordent toujours pas suffisamment d'importance à l'expérience utilisateur. Dans une étude récente publiée par le Nielsen Norman Group, les sondés ont indiqué que 41 % des équipes de conception des UX ne reçoivent pas un soutien suffisant de la direction. NNG a identifié un autre problème clé : l'absence de postes de haut niveau en matière d'UX au sein des organisations rend difficile le placement de l'expérience utilisateur dans un contexte commercial stratégique. Par conséquent, les équipes d'UX travaillent isolément du reste de l'entreprise. Des données précieuses sont recueillies par les chercheurs UX, mais elles sont rarement partagées avec des personnes qui ne sont pas des UX, restant ainsi invisibles pour les autres départements.

Comment le faire fonctionner

Heureusement, il existe des moyens pour permettre aux organisations de changer et de tirer le meilleur parti de leurs connaissances UX. Voici 3 conseils simples pour aider les leaders à les déterminer :

1 — Co-créez

Il est vrai que de nombreuses entreprises investissent dans leurs propres process de design et partagent les données UX dans différents départements. Le problème, cependant, c'est que les employés qui ont accès à ces process sont très rarement encouragés à enrichir les connaissances et ne peuvent pas les voir dans le contexte de leur travail quotidien. Par conséquent, ces guides finissent par n'être qu'un seul flux d'information, où les designers choisissent l'information qu'ils trouvent utile et alimentent une base de données qui n'est pas intéressante pour les autres.

Les gens se soucient des choses qui participent à la création. Si nous leur donnons la bonne quantité d'informations et une certaine liberté de contribution, ils finiront par avoir un certain sentiment d'appropriation des données. Après tout, quand nous possédons quelque chose, nous avons tendance à l'utiliser. Invitez des collègues de divers départements à participer à des ateliers de conception digitale UX. Valorisez leur opinion. En tant que concepteur UX introduisez leurs idées dans vos projets de design mobile & web. La co-création ne fera pas que promouvoir la valeur du savoir UX, elle l'enrichira au fil du temps - rappelez-vous que l'UX est issu du travail de chacun.

2 — Soyez transparent

Une visibilité claire de la recherche UX et de son influence sur les projets réels est extrêmement importante. Savoir comment l'UX rend le travail de chacun plus efficace augmentera l'intérêt et la participation. Par exemple, l'envoi d'un rapport constructif qui montre le retour d'expérience des clients avec une nouvelle modalité de paiement pourrait être une information intéressante pour le marketing, les finances, la technologie et bien d'autres. Dès que tout le monde se rendra compte que l'UX permet l'interconnexion de l'ensemble de l'organisation, il sera facile de devenir proactif dans la recherche de données et d'essayer d'agir en conséquence.

Même lorsqu'une équipe ou un service de conception UX travaille de manière isolée, il y a toujours de la place pour la transparence. Il est important de montrer la valeur de l'UX, mais aussi ce qui a mal tourné et pourquoi. Rendre les données non sollicitées accessibles à tous est un bon début. Communiquez avec d'autres dirigeants. Partagez des feuilles de route réalistes. Soyez ouvert à la critique. Le design UX n'offre pas seulement d'excellentes solutions, il soulève également d'importantes questions.

3 — Soyez flexible

Très souvent, les entreprises utilisent des solutions " plug-and-play " de fournisseurs existants pour permettre aux employés d'accéder rapidement à une base de données de connaissances. Mais ça ne marche pas vraiment comme ça. l'UX (de la même façon que la gestion des connaissances) nécessite une stratégie. Et les stratégies doivent être soigneusement réfléchies. Comme les données UX peuvent être très vastes et recouper plusieurs départements, il est normal que les gens utilisent des approches différentes. Les cadres dirigeants d'une entreprise traitent les données très différemment des analystes de données. Il en va de même pour le concepteur UX, le comptable, le développeur, etc. Ils ont tous leurs propres priorités. En fin de compte, il est peu probable qu'une solution préconçue telle qu'un fichier PowerPoint ou un service d'assistance interne réponde aux besoins et aux intérêts de chacun.

Lors de la préparation d'un système de connaissances efficace, nous devons avoir à l'esprit toutes les parties concernées. Et la meilleure façon de le faire est de permettre aux gens de conserver leurs habitudes de connaissance - la façon dont ils recueillent, organisent et partagent les données. Une bonne base de connaissances sur les UX doit être suffisamment flexible pour s'adapter à différentes méthodologies telles que l'Agile, la méthodologie Lean, la recherche centrée sur l'homme, etc. Une bonne façon de commencer est de consulter tout le monde avant de mettre en œuvre une solution à l'échelle de l'entreprise. Comment les gens ont-ils tendance à recueillir et à organiser leurs connaissances ? Comment s'attendent-ils à le recevoir ? De quel type d'information ont-ils besoin ? Quels IRC sont importants pour eux ? S'ils avaient un canal parfait pour participer à l'UX de l'entreprise, quel serait-il ? Trouvez un terrain d'entente et construisez à partir de là.


L'importance de l'UX dans les affaires augmente de jour en jour. Mais il n'obtient toujours pas une place privilégiée dans la plupart des entreprises. Ecrire de nombreux articles à ce sujet n'est pas la solution. Nous devons montrer aux dirigeants à quel point l'UX peut être puissant. Et nous savons tous que la connaissance est le pouvoir.


Patrick Avril — Director @ Use Design, agence digitale spécialisée dans la conception UX UI pour application mobile/web & logiciel SaaS et CEO @ Caravel Design, la première plate-forme de connaissances sur les UX à l'échelle de l'entreprise.

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3 octobre 2016

Le recrutement d’une armée de designer suffit-elle pour obtenir des résultats à long terme ?

Le recrutement d'un UX UI designer ? C'est comme si pas un seul jour ne s'était écoulé sans l'annonce qu'une grande entreprise a racheté une agence de design ou qu'elle a embauché des centaines de designers.

Plus récemment, nous avons tous porté notre attention sur l'adhésion d'IDEO à Kyu - tout comme d'autres sociétés de design qui sont en quelque sorte incorporées dans des groupes plus importants. Compte tenu des dernières tendances, cela n'aurait pas dû être une surprise. Après tout, ce changement de culture vers le Design Thinking semble inévitable pour les grandes entreprises. Les temps changent, et la prochaine étape n'est pas seulement d'accepter le sort des agences de design, mais de se préparer aux nouveaux défis qui attendent les designers et les hommes d'affaires.

Voici quelques-uns des défis qui pourraient se présenter aux entreprises qui souhaitent recruter des équipes de designer ou qui acquièrent des firmes de design :

Cet article vous est proposé par l'agence Use.Design, entreprise de designer à Paris spécialisée dans l'UX UI design.

Accepter l'état du design

Une fois que les dirigeants de C-suite ont pris la décision de passer à une culture de Design Thinking, il est clair qu'ils sont prêts à accepter un changement significatif dans l'organisation. Mais ce n'est pas toujours le cas pour toutes les parties prenantes. Par exemple, certaines équipes d'ingénierie ou de gestion peuvent être tellement habituées à l'externalisation de leurs projets que la seule interaction qu'elles ont avec les designers est la rédaction d'un mémoire.

Il est important de préparer tous les départements à ces changements et de les convaincre de la valeur que le recrutement d'une équipe de designer UX UI apportera. Après tout, les équipes ne travailleront bien ensemble qu'une fois qu'elles auront établi une relation de confiance.

Trouver un langage commun

Avant de recruter un designer, il faut penser à sa bonne intégration au sein de l'entreprise. Comme tout autre professionnel, les designers ont leur propre façon de communiquer. Qu'il s'agisse d'une perspective différente d'un problème ou d'une question de jargon, il peut y avoir un malentendu entre les designers et les autres services. La meilleure façon de se préparer à ce problème est de former tous les membres de l'organisation à s'adapter à une nouveau langage.

Par exemple, les spécialistes du marketing pourraient trouver qu'offrir une bonne expérience utilisateur n'est pas exactement la même chose que d'améliorer l'expérience client. Et le contraire s'applique également aux designers. S'assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde dès le début minimisera la confusion et améliorera l'efficacité du projet.

Choisir les bons outils

C'est un défi non seulement pour les organisations qui réfléchissent à la conception, mais aussi pour leurs fournisseurs de logiciels et de solutions. Avec les grands changements dans la façon dont les choses sont gérées au sein de l'entreprise, les outils de support devront également s'adapter à de nouveaux processus. Les fournisseurs B2B, des solutions CRM aux outils de prototypage, doivent tous repenser leur approche et trouver un moyen d'intégrer les utilisateurs qui sont designers ou non designers.

D'autre part, les gestionnaires doivent s'assurer que leurs fournisseurs pensent de la même façon. Si les outils de soutien ne rattrapent pas le changement culturel, il est peut-être temps de chercher de nouveaux partenaires. Ou du moins, envisager l'utilisation de nouveaux outils qui peuvent être intégrés dans le process de travail actuel de l'entreprise.

Restructurer l'environnement de travail

 Un élément à prendre en compte lors du recrutement d'un designer : un état d'esprit en matière de design n'est pas seulement une question de créativité. Mais cela fait certainement partie du processus. Pour adopter une culture axée sur le design, il est important d'installer un environnement qui favorise la créativité. Après tout, les idées peuvent venir de n'importe où et de n'importe qui, de sorte que les employés devraient être suffisamment à l'aise pour développer et partager leurs idées.

En termes d'espace de bureau, cela pourrait signifier l'attribution d'un espace dédié à la réflexion et à la collaboration sans stress, où les employés peuvent participer sans aucune pression. D'un point de vue psychologique, la création d'un environnement de travail positif permettra d'avoir une mentalité plus ouverte d'esprit, facilitant ainsi le changement de culture d'entreprise et aidant les employés à être plus créatifs.

Comprendre le client

Tous les efforts seraient vains si l'on négligeait la vision commune à l'ensemble de l'organisation : le client. Avec le client/utilisateur au centre, il est fort probable qu'il sera beaucoup plus facile d'aligner tous les objectifs, les paramètres et les activités de tous les services. Cependant, cela ne signifie pas que les designers doivent être favorisés en raison de leur approche plus centrée sur l'utilisateur. La clé, ici, c'est la compréhension. S'assurer que tout le monde sait qui est le client et quel est son rôle clé dans la communication avec lui.

Soutien de la direction

Pour réussir le recrutement d'un designer chevronné, il est important de lui permettre d'accomplir son travail, mais aussi de partager sa vision de l'entreprise. S'il y a une toute nouvelle armée de designers qui se joint à l'entreprise (ou peut-être juste une petite équipe), ils auront besoin d'un leader décisionnaire pour les guider et les représenter depuis le sommet.

La nomination d'un membre de la direction du design au conseil d'administration pourrait être un bon point de départ. Depuis des années, les constructeurs automobiles donnent du pouvoir aux leaders du design - Renault, par exemple, avait déjà nommé Patrick Le Quément au poste de Vice-Président du Design en 1995. Plus récemment, des groupes comme PepsiCoPhilips et 3M ont également investi plus de confiance dans leur chef de projet. Certains d'entre eux sont maintenant directeurs du Design.


Il ne devrait pas être facile d'adopter l'approche axée sur le Design Thinking. Il n'y a pas que le ratio designers/ingénieurs au sein d'une entreprise, il y a bien d'autres choses. Mais avec la bonne stratégie et les bons outils, les résultats sont assurément prometteurs.


Patrick Avril — Director @ Use Design, une agence d'UI UX designer basée à Paris.

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Agence de design UX/UI/Product à Paris, accompagne les créateurs de produits digitaux qui facilitent la vie professionnelle depuis 2002

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