29 octobre 2019

La Tech4Good, ce hashtag qu’on voit partout

Depuis quelque temps maintenant, suite à la prise de conscience collective autour du développement durable et aux impacts négatifs que peuvent générer l’innovation et le digital, on voit apparaître le terme Tech4good. En effet, ce concept se développe de plus en plus dans le milieu de la startup notamment mais est également soutenu par nos politiciens. Cet article a pour objectif de peindre un portrait rapide de ce concept en pleine expansion.

Qu’est ce que la Tech4Good ?

Notre société connaît régulièrement des changements surtout depuis le début de l’ère du numérique. Petit à petit nous prenons conscience des effets que cette révolution peut avoir au niveau économique, sociétal et environnemental. Cette prise de conscience est un nouveau tournant dans l’industrie de l’innovation laissant place à l’envie d’innover pour le bien commun. Comme le suggère Clément Bastide, fondateur de l’agence digitale OutRun, la Tech4good introduit les notions de bienveillance et de durabilité dans l’innovation.

“Pour moi, la Tech for Good désigne l’idée de passer de l’innovation au progrès. On imagine des concepts basés sur des idées qui pourrait nous aider à mieux vivre, car elles ont un impact direct sur l’individu et la société. Aujourd’hui, la technologie nous permet de répondre à des enjeux qui nous dépassaient il y a quelques années, mais pose également de nombreuses questions auxquelles il est important de répondre. Par exemple, comment instaurer ces mesures dans les mœurs sans bouleverser un mode de fonctionnement déjà établi ?” - Clément Bastide, Comprendre la Tech for Good en 3 questions, culture-formations.fr, mai 2019

#HealthTech - La startup française “Pixee Medical a mis au point un dispositif qui vise à appliquer la réalité augmentée à la chirurgie du genou puis de l'épaule, en guidant le praticien grâce à des lunettes connectées, à la façon d'un GPS.” voir l’article des Echos.

En effet, si l’on prend l’exemple des réseaux sociaux comme Facebook, ils ont été populaires très vites. Peu d’entre nous aurait pu prévoir les impacts que cela a pu avoir sur nos vies. En s’imposant, les réseaux sociaux ont changé notre quotidien et ont participé au  façonnage de nouvelles problématiques sociétales : l’expansion du cyber harcèlement, le body shaming, la sur-médiatisation, l'instantanéité, l’apparition de nouveaux métiers, entre autres.

Vous l’aurez compris, la Tech4good souhaite anticiper ces impacts - surtout négatifs - tout en continuant à améliorer nos vies quotidiennes. Par soucis d’inclusion et de bienveillance, elle s’intéresse à des sujets peu mis en lumière jusqu’ici et de nouveaux sous-mouvements font leur apparition :

  • La Tech 4 climate change ou la GreenTech qui propose des solutions aux problématiques liées au réchauffement climatique;
  • La Health Tech ou la Tech4health qui permet de rendre accessible les prothèses grâce à l’impression 3D ;
  • La CivicTech et HandiTech traitant tous deux de l’inclusivité sociale et citoyenne ;
  • l’EdTech ou la Tech4Education avec par exemple la VR comme nouvel outil pédagogique.

Ainsi, des industries traditionnelles sont en plein changement.

#EdTech -Lalilo est une application web construite avec les professeurs des écoles et pour les professeurs et leurs élèves. Elle permet un suivi en classe et à la maison.”

Un mouvement global

Il est certain que ces questions autour de l’impact positif que peut avoir la Tech sur la société sont maintenant au coeur des débats. Il semblerait qu’il y a un réel désir d’innover pour la société et non plus seulement pour la technologie comme on a pu le voir lors de VivaTech en début d’année. En effet, tout au long de ces 3 jours de salons ont eu lieu des conférences autour de cette thématique afin de sensibiliser les gens. On y voit une réelle opportunité : la 4ème Révolution Industrielle, l’Industrie 4.0, au service de l’Humain. Cet essor autour de la Tech4Good sollicite également l’intérêt de financement conséquent et l’appuie de grands groupes. En effet, selon l’étude de Tech In France et PwC France et Afrique francophone, voici quelques chiffres clés qui représentent la Tech4Good :

  • Sur 120 entreprises retenues par l’étude, plus de 50% ont eu une levée de fond d’au moins 1 million d’euros.
  • Près de ⅔ des entreprises dans la Tech4Climate ont levé plus d’1 million d’euros.
  • 7% des 120 entreprises ont levé plus de 10 millions d’euros.

A cet engouement économique s’ajoute un appui de la part de la société civile avec des initiatives associatives et un fort soutien de la part du gouvernement.

#HandiTech - Wheeliz, la location entre particuliers de véhicules aménagés. Voir d’autres startups françaises issues de la HandiTech.

Qu’en disent les gouvernements ?

Depuis quelques années maintenant, on voit de plus en plus de politiciens s’intéresser à l’innovation technologique. En effet, cette évolution technologique constante soulève de nouvelles problématiques de gouvernance notamment en ce qui concerne la gestion de la Data, la dématérialisation des Services Publics, de nouveaux modes de transports, la transformation des villes, etc. Les gouvernements doivent donc s’adapter et développer de nouvelles protections citoyennes. Les politiciens ont non seulement un devoir de protection envers les citoyens mais aussi envers la planète tout en développant économiquement le pays.

C’est ce qu’ont mis en avant les évènements successifs de ce milieu d’année 2019 :

  • Le 2ème Sommet de la Tech4Good eu lieu le 15 mai dernier à l’Élysée. Son objectif fut de réfléchir avec des acteurs de l’innovation, au développement technologique pour un impact positif sur la société. Cette année 5 ateliers étaient au programme : l’accès à l’éducation; la diversité, le travail, l’inclusion sociale et la protection de l'environnement. 
  • L’engagement de chef d’Etat, le même jour que le sommet, de dirigeants d’entreprises  via “L’appel de Christchurch” pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme en ligne.
  • VivaTech 2019 durant lequel la sécurité digitale fut au centre des des priorités politiques. En effet, Justin Trudeau, premier ministre Canadien, a insisté sur l’importance de l’implication des gouvernements dans l’innovation et dans cette 4ème révolution industrielle que nous traversons : “hate and extremism are thriving online” ( "La haine et l'extrémisme prospèrent en ligne"). Comme nous l’ont montré les élections américaines, le Facebook Data Leak, la diffusion live de attentats de Christchurch ou encore la propagation en masse des fake news, la sécurité en ligne est plus que jamais incertaine. 

#GreenTech - Chouette, la startup qui permet aux viticulteurs de surveiller leurs vignes à l’aide de drones. Découvrir d’autres startup de la GreenTech.

La succession du Sommet pour la Tech4Good, “L’appel de Christchurch”, puis de Vivatech 2019 lance un message pour que les acteurs de l’innovation, de la startup au gouvernement, se rassemblent pour avancer ensemble pour une société plus sûr, plus équitable et plus saine. Quel cela soit un coup de com’ ou une mise en action sincère, cela est un autre débat.

Que penser de tout ça ?

Effectivement, tout cela est bien but what next ? On va se heurter inévitablement aux GAFA dont l’influence sur le monde économique est telle qu’on en peut pas les ignorer et encore moins ne pas les inclure dans la démarche. Le projet réel perd de sa valeur, de son impact. Les sanctionner c’est aussi se punir économiquement mais aussi culturellement puisqu’ils sont ancrés dans nos moeurs. Qui ne publie pas ses vacances sur les réseaux sociaux ? Qui ne communique pas à distance via Whatsapp ? Qui ne cherche pas à limiter ses coûts au quotidien tout en gardant un confort et une liberté de mouvements ? Dans le même genre, le Sommet de la Tech4Good fut peu médiatisée mais y été présents le PDG de Twitter notamment ou encore des représentants de Delivroo. Super qu’ils soient présents mais eux aussi ont beaucoup à faire pourrait-on dire. Bref, la controverse sera toujours là.

Pour conclure, la Tech4good ce n’est pas qu’un coup de pub en investissant dans des produits pour la conscience des consommateurs mais aussi un état d’esprit et une attitude éthique dans sa globalité (interne et externe). Les investissements semblent aller vers des innovations plus bienveillantes, la technologie et le développement durable ne sont plus vus comme des adversaires. Peut-on penser que cette Tech4Good est la réponse à la crise mondiale et sociale que nous traversons ? ou est-ce un nouveau genre de green washing ?



Amandine Guegano —  UX & Service Designer @ Use Design, une agence de design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.
Crédits : Jeremy Lanfranchi - Power Tree Singapore

7 septembre 2016

Travailler avec les ‘Design Thinkers’ – Comment les spécialistes du marketing peuvent-ils en tirer le meilleur parti ?

L'essor de la culture du Design Thinking semble transformer la relation entre les professionnels du marketing et ceux de l'UX UI Design. Les structures des organisations sont déjà en train de changer et exigeront bientôt de nouvelles façons de collaborer.

Une multitude de consultants et d'agences offrent une gamme de services qui englobe à la fois le marketing et le design. Après tout, ces deux domaines sont censés se compléter l'un l'autre à bien des égards. Mais qu'est-ce que cela signifie pour les spécialistes du marketing de travailler avec un nouveau département de conception interne, au lieu d'une agence externe ou d'une équipe de conception subordonnée ?

Cette analyse vous est proposée par l'agence Use Design, spécialisée dans le Design Thinking et l'UI UX Design.

Ma contribution à ce numéro est plutôt étrange : la perspective que j'apporte n'est pas celle d'un commercial accueillant des designers dans l'entreprise, mais celle d'un paria qui a rejoint un environnement de design entrepreneurial.

En quelques mois seulement, il est facile d'identifier les points de différence entre le style de travail d'un spécialiste du marketing et celui d'un designer. Mais je crois sincèrement qu'ils peuvent créer une relation puissante, capable d'une croissance durable des affaires. Voici quelques conseils pour vous aider à en tirer le meilleur parti :

Ne sous-estimez pas leur esprit d'entreprise

Nous ne devrions pas supposer que les professionnels du design ne comprennent pas les affaires. Ils peuvent parfois voir les choses sous des angles différents, mais il y a des raisons au fait que certains d'entre eux sont parvenus au sommet. Pensez aux nombreuses entreprises en démarrage de cette génération - AirBnb, YouTube, Pinterest, Kickstarter, pour n'en nommer que quelques-unes. Sans oublier mes propres efforts entrepreneuriaux autour d'un produit créé par (devinez) des designers.

La clé ici est de ne pas ignorer leurs idées et de leur faire confiance de temps en temps. Ils peuvent distribuer des idées extrêmement précieuses qui concernent n'importe quel secteur de votre entreprise.

Vous êtes à la recherche d'une agence de design thinking à Paris ? Découvrez notre service d'idéation produit ou un des ateliers proposés par notre agence.

Trailer de ‘Design Disruptors’, par InVision

Abandonnez-vous au bon goût

Ne nous leurrons pas. Nous pensons tous que nous avons bon goût pour les choses. Quand il s'agit de design, n'importe quel homme d'affaires pourrait supposer qu'il peut distinguer le " bien " du " mal ". Mais le fait est que c'est le territoire des designers. Qu'il s'agisse du bon vieux design graphique, de l'interface utilisateur (UI Design) ou du design de produit, les designers sont généralement à jour et aiment évangéliser les bonnes pratiques.

Ce sont les petites suggestions qui font toute la différence. N'oubliez donc pas de passer par le nouveau "bureau d'études" et de les consulter avant de partager votre prochaine diapositive PowerPoint, d'analyser la nouvelle identité visuelle de votre concurrent ou de choisir une image pour un post rapide sur les réseaux sociaux. Ils peuvent vous indiquer la bonne direction.

Appréciez leur simplicité

En tant que spécialistes du marketing, nous avons tous tendance à être très analytiques avant de prendre des décisions importantes. C'est une bonne chose. Mais parfois, cela peut conduire à trop réfléchir aux scénarios et à rater des opportunités de croissance. Pendant ces moments difficiles, l'une des suggestions les plus gratifiantes, que vous pourriez obtenir d'un designer expérimenté est un "Pourquoi ne pas simplement l'essayer ?"

Essayez de ne pas mal interpréter la simplicité cachée. Une observation rapide comme celle-ci peut avoir coûté des années d'expérience et des essais répétés, c'est l'une des raisons pour lesquelles la culture du Design Thinking s'est répandue un peu partout. Cette approche peut être intégrée à un flux de travail de telle sorte que nous pourrions nous demander pourquoi nous ne pensions pas de la sorte auparavant.

Stimulez votre créativité

Ce n'est pas une surprise puisque l'innovation centrée sur le client pousse les grandes entreprises à changer leur culture. Mais quelle que soit la manière dont cela est exploité au sein d'une entreprise, nous pouvons profiter individuellement du nouvel environnement de travail pour stimuler notre créativité.

Si vous n'avez toujours pas eu l'occasion de travailler sur des projets avec des designers, essayez au moins de les observer. Leur façon de travailler, de communiquer, d'organiser leurs pensées. Tout - de la pile de post-it dans la pièce à la façon dont ils utilisent leur logiciel informatique - peut être issu du Design Thinking.

Les spécialistes du marketing et les designers ont encore beaucoup à apprendre les uns des autres. Des défis passionnants semblent se profiler à l'horizon. Ils embrassent le changement et cherchent à avoir une vue d'ensemble. On les appellera peut-être un jour le duo disrupteur.


Pedro Sant'Anna — Business and Design Strategist @ Use Design, agence UX UI à Paris spécialisée dans le Design Thinking.

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7 août 2016

Des géants du business se lancent dans la culture du design thinking, l’un après l’autre

Pourquoi Procter & GamblePepsiCoGEVisa et plus récemment, IBM, se sont engagés dans un virage culturel vers le design ?

Lorsque Tim Brown et les équipes d'IDEO ont inventé le terme "Design Thinking", ils cristallisaient une méthode pour stimuler l'innovation de l'intérieur.

D'une certaine manière, cela a contribué à faire avancer l'approche de conception centrée sur l'utilisateur, popularisée par David Kelley. À l'époque, il s'agissait d'une nouvelle méthode pour créer des produits/services, mais le processus de conception restait cloisonné. Avec l'approche " Design Thinking " actuelle, nous parlons d'un changement culturel. Il ne s'agit pas seulement d'une nouvelle approche des designers pour les designers. Il s'agit d'une tentative de diffuser la culture de la résolution créative de problèmes, ce qui est en fait une pratique courante pour toutes les entreprises et industries.

Cette analyse vous est proposée par l'agence Use.Design, une entreprise de designer à Paris, spécialisée dans l'UX/UI et le Design Thinking.

Procter & Gamble

P&G a été l'un des premiers à se joindre au mouvement vers 2001, avec l'aide d'IDEO. Puis vint le livre "Change by Design", de Tim Brown qui fit passer le mot.

PepsiCo

Après avoir assumé le poste de PDG de PepsiCo en 2006, Indra Nooyi a encouragé les approches de pensée design dans toute l'organisation. Elle croit au pouvoir du design pour innover dans les produits existants et nouveaux, ainsi que pour créer des interactions plus engageantes avec le client. C'est un autre bon exemple de la pensée du design dans l'industrie des biens de consommation en évolution rapide.

GE

Le Software Design Center de GE encourage la collaboration d'équipes interfonctionnelles et encourage les employés à adopter des principes de conception. L'utilisateur final est au cœur de chaque projet du Software Design Center. Et ses ateliers vont des stratégies de marketing à l'expérience utilisateur en passant par la cybersécurité.

Ils ont également travaillé avec Frog Design pour mettre en œuvre une stratégie UX complète dans les logiciels et la conception de GE, en lançant une plate-forme appelée UX Central.

Visa

Kevin Lee, vice-président de Visa et responsable mondial du design, a expliqué comment le "Design Thinking Program" a aidé l'entreprise à devenir plus axée que jamais sur le design. Le Visa design studio, fondé en 2013 dans le cadre de Visa Digital Solutions, a permis aux équipes interfonctionnelles de créer des expériences consommateurs plus faciles et plus fiables.

IBM

En embauchant plus de designers et en changeant ses processus d'affaires, IBM est passée d'une entreprise axée sur l'ingénierie à une entreprise axée sur la conception. Sa plate-forme récemment lancée, Bluemix, permet un développement agile avec une approche centrée sur le client, le tout sur le cloud.


Qui seront les prochains grands comptes à les rejoindre ?

Et si vous vous demandez ce qui se passe en dehors du monde de l'entreprise traditionnelle, pensez à quelques startups célèbres avec leurs modèles commerciaux allégés et leur développement agile. Après tout, ils ne sont pas si différents d'une approche conceptuelle du design thinking. Observer, expérimenter, itérer. Ça vous dit quelque chose ? Google, Facebook, Twitter, AirBnb, Twitter, Twitter, Spotify - pour n'en citer que quelques-uns. Ils sont tous passés par là.

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26 avril 2016

7 conseils pour cultiver l’empathie

L'empathie peut permettre à certains d'atteindre des niveaux élevés de compréhension de l'humain quand d'autres n'ont pas conscience de son utilité. Quoi qu'il en soit, nous sommes tous câblés pour cela. Chacun d'entre nous peut faire la différence entre un "Oui, je peux" enthousiaste, triste, surpris ou déterminé. Mais le véritable bénéfice réside dans les différents niveaux d'empathie que nous pouvons lui appliquer.

Cet article sur l'empathie vous est proposé par Use.Design, agence digitale à Paris, spécialisée dans l'UX/UI et le design thinking.

Le design empathique : apprendre d'abord à maîtriser l'empathie

Avant de concevoir un design empathique, apprenez d'abord à maîtriser cette émotion. Voici quelques conseils qui peuvent vous aider sur le long chemin de la maîtrise de l'empathie. Le Dr Helen Riess nous révèle certains principes de l'empathie. Elle est professeure clinicienne agrégée de psychiatrie à la Harvard Medical School et directrice du Empathy and Relational Science Program du Massachusetts General Hospital.

E  Le contact visuel

M  L'expression des muscles faciaux

P  La posture

A L'affecte

T Le ton de la voix

H Ce que l'on entend

Y Votre réponse

Premièrement, si vous prêtez attention à ces détails, vous serez probablement capable de décomposer, à un niveau plus profond, pourquoi le "Oui je peux" que vous avez entendu vous a surpris.

Et avec le temps et la pratique, vous commencerez à remarquer des schémas. D'une certaine façon, c'est comme aiguiser un sens. Il ne faut pas trop y penser, nous en sommes tous capables. Il suffit de le vouloir.

Contact visuel - Captez le

L'essence du contact visuel est de remarquer l'autre. Souvent, nous professionnels du design n'arrivons pas à faire preuve d'empathie simplement parce que nous n'accordons pas toute l'attention voulue à la personne devant nous. Lorsque cela se produit, l'empathie est immédiatement écartée. Alors n'oubliez pas de garder les yeux ouverts. C'est le début de toute relation engageante.

Il est clair qu'un nombre croissant d'interactions s'oriente aujourd'hui vers les canaux numériques, ce qui les rend pratiquement impossible. L'acte de "remarquer", cependant, est toujours important.

Les expressions faciles - Lisez les

Chaque interaction déclenche une réaction physiologique dans le corps d'une personne et surtout sur le visage. Pendant une conversation, notre interlocuteur nous donnera inévitablement des indices au travers de ses expressions faciales. Par exemple, la surprise, la peur, la confusion ou l'excitation. Tout cela nous permettra d'anticiper le comportement des gens et de mieux comprendre leurs motivations intérieures.

La posture - Regardez la

Au cours d'une conversation, il y a une posture que chacun adoptera. Et c'est aussi important que les expressions faciales que les gens extériorisent. Qu'il s'agisse d'une personne assise ou debout, robuste ou déséquilibrée, en mouvement ou active. La posture nous donnera l'état d'esprit de chaque personne. A-t-elle l'impression d'avoir le contrôle ? Est-elle peu sûre d'elle ? Ce sont des questions auxquelles il peut être facile de répondre si vous portez une attention particulière à la posture.

L'affect - Enregistrez ce qu'il vous dit

Parfois, les gens expriment aussi activement leurs émotions. Le comportement d'une personne peut être un moyen très conscient de nous faire savoir ce qui se passe et comment elle se sent.

Il est facile d'ignorer cette étape parce qu'elle semble évidente. Mais il est important d'absorber les sentiments exprimés et de les reconnaître tout au long de la conversation. En étiquetant l'état émotionnel d'une personne dès le début de l'interaction (par ex. est-elle bouleversée, excitée, etc.), nous resterons conscients de l'ensemble de la situation et engagés pendant la conversation.

Essayez d'exercer cette capacité d'empathie avec quelqu'un que vous connaissez. Au début d'une conversation, demandez-vous : "Comment se sent cette personne ? Plus vous pratiquerez, plus il vous sera facile d'identifier les émotions des gens. N'oubliez pas de garder toutes vos pensées pour vous et évitez de mettre les gens mal à l'aise.

Le ton de la voix - Ressentez les mots

Chaque phrase prononcée par une personne a une signification autre que les mots qu'elle contient. Le ton de la voix nous montre ce que ces mots signifient pour les gens et ce qu'ils tentent exactement de communiquer.

Les télévendeurs sont connus pour sourire au téléphone et projeter une voix positive. Cela prouve que nous, en tant que professionnels du design, pouvons encore " voir " beaucoup de choses avec nos oreilles afi  d'exorimer de l'empathie.

Même si vous parlez au téléphone, concentrez-vous non seulement sur ce que les gens disent, mais aussi sur les pauses, les sons et les nuances de leur discours.

Ce que l'on entend - Essayez d'entendre la personne "dans son ensemble".

Soyez curieux, ne jugez pas ce qu'ils disent. Essayez de fermer votre dialogue intérieur, lorsque des réactions surgissent. Vous ne voulez pas ajouter quelque chose, vous voulez poser plus de questions.

Votre réponse - Acceptez vos propres sentiments

Pour concevoir un design empathique, nous devons vraiment accueillir les sentiments des autres. Naturellement, nous répondons inconsciemment aux émotions des autres en les reflétant. Cependant, nos objectifs professionnels et la volonté d'être rationnels pour résoudre les problèmes nous empêchent souvent d'être vraiment empathiques. En fin de compte, nous ne comprendrons les autres que lorsque nous ressentirons ce qu'ils ressentent. Lorsque vous interagissez avec des utilisateurs finaux ou des clients, n'oubliez pas de vous laisser aller à l'émotion.

Les interactions personnelles resteront toujours la forme ultime de communication entre les humains. Profiter du langage corporel (expressions faciales, posture, etc.) est également important pour créer un lien fort avec les gens.

Pourquoi ne pas donner une chance à l'interaction en face à face ? Bien que n'importe quelle conversation personnelle vous fournira des informations utiles, le fait d'être dans un environnement qui permettra aux gens de se déplacer, le fait d'avoir le choix de se mettre à l'aise (par ex. s'asseoir, se lever, choisir une posture) - peut vous donner d'autres possibilités pour observer leur comportement.

Pour créer de l'empathie, essayez d'ouvrir plus d'opportunités d'interaction personnelle avec vos clients. Pourquoi ne pas organiser des événements intéressants sur le design, les inviter à votre bureau, mener des études sur le terrain pour avoir l'occasion de les rencontrer ? Cela peut sembler désuet, mais cela sera certainement payant à long terme.

Encore une fois, n'y pensez pas trop, essayez simplement.


Vivien Gauthier— Associé, Business & Design Strategist @ Use Design , agence spécialisée dans le Design Thinking, l'UX et l'UI.

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6 avril 2016

Comment découvrir le vrai point de vue des clients grâce aux insights UX

De l'importance des insights UX pour rendre un design efficace, en mesure de transformer les utilisateurs de votre site web, application mobile ou logiciel SaaS en clients fidèles.

En France, lorsque vous travaillez dans le domaine de la santé/nutrition, vous entendrez souvent la phrase "J'aimerais manger au moins 5 fruits/légumes par jour "*. Néanmoins, pouvons-nous appeler cela une "perspicacité" ? Simplement extrait comme ça, absolument pas.

La personne ou le groupe de personnes est-il en bonne santé, en surpoids, riches ou dans le besoin ? Sont-ils occupés ? Quel est leur mode de vie ? Qu'est-ce qu'ils ressentent quand ils disent ça ? Quelle est leur attitude personnelle à l'égard de la nourriture ? Le contexte et la motivation peuvent changer considérablement la perception et donc le service que vous voulez fournir ou améliorer. Le fait d'être en bonne santé ou de perdre du poids (élément déclencheur de l'initiative) ne vient pas de la même motivation (même si ces deux éléments sont habituellement corrélés).

Dans le monde de l'UX design, pour être centré sur le client, il faut avoir de " vraies " intuitions. Pas seulement extraire de simples observations ou des données mal interprétées. Les connaissances des clients doivent être profondes, pleines de sens et contenir des trésors bien cachés sur les gens. Parce qu'après tout, les consommateurs sont des personnes.

Cette analyse sur les insights vous est proposée par l'agence Use.Design, spécialisée dans l'UX UI design pour les entreprises du secteur B2B.

Pourquoi avons-nous besoin d'insights ?

Les insights nous habilitent, ils sont le point de départ de produits et de services disruptifs - tous ceux qui créent de nouveaux marchés ou modifient le paysage de l'industrie.

La raison en est simple : connaitre le consommateur est essentiel à sa compréhension. Ils sont des êtres humains complexes et ont souvent des besoins cachés qui ne sont découverts qu'avec de riches informations. En retour, cela permettra aux entreprises d'améliorer l'UX design de leur site web, application mobile ou logiciel SaaS et par la même occasion l'expérience de leurs clients, d'accroître leur fidélité ou de développer davantage leur marché.

Derrière le comportement de chacun, il y a toujours de la motivation.

La motivation est le résultat de ce qui se passe dans le cœur (émotions), l'esprit (cognition), le corps (physiologie) et l'environnement (contexte). En étant en mesure de découvrir chacun de ces domaines, nous pouvons trouver des idées puissantes qui permettent une véritable innovation.

Le coeur

Les gens sont très émotifs. Ils sont frustrés, bouleversés et fâchés par des expériences négatives, ou ravis et heureux par des expériences positives. Chaque émotion peut survenir à un point de contact spécifique avec un produit ou un service, ou simplement au cours d'activités quotidiennes que l'on tient pour acquises.

Comment le capturer :

En général, les réseaux sociaux sont une excellente source de données pour l'UX designer sur les émotions des gens face à une série de stimuli. Elle peut nécessiter une bonne dose d'interprétation ou d'exploration de données sophistiquées à plus grande échelle. Mais malheureusement, les gens sont souvent incapables d'exprimer leurs propres émotions, ou ne sont peut-être pas assez ouverts pour le faire dans des canaux comme les réseaux sociaux.

Dans ces cas, il est important de les engager dans des conversations plus intimes, comme des entrevues en personne. L'observation est la clé pour saisir les nuances dans leurs réactions et collecter des insights UX pertinents. Celles-ci révéleront ce qu'ils ressentent lorsqu'ils parlent de certains sujets ou lorsqu'ils sont initiés à des concepts inconnus. Il est donc crucial d'accorder toute notre attention aux gens lors de telles conversations.

Au sein de notre agence UX design, une bonne méthodologie consiste à poser des questions consécutives sur le comportement et l'attitude des gens face à quelque chose. Chaque réponse peut révéler un nouveau niveau d'émotion qui motive les gens. Par exemple** :

  • Pourquoi faites-vous de l'exercice ?  Parce que c'est bon pour la santé
  • Pourquoi est-ce bon pour la santé ?  Parce que ça augmente mon rythme cardiaque
  • Pourquoi est-ce important ?  Pour que je brûle plus de calories
  • Pourquoi voudriez-vous faire cela ?  Pour perdre du poids
  • Pourquoi essayez-vous de perdre du poids ?  Je ressens une pression sociale quant au fait qu'il faut être mince

L'Esprit

Les gens sont rationnels (ou du moins essaient de l'être) et évaluent parfois leurs propres besoins. Grâce à leurs processus cognitifs, nous pouvons découvrir comment ils parviennent à certaines conclusions ou développent certaines préférences.

Comment le capturer :

Laisser les gens exprimer leur raisonnement est souvent suffisant pour découvrir la dimension cognitive de leur motivation. Leur poser des questions d'une manière simple mais directe est un bon début.

Une autre bonne approche consiste à effectuer une analyse cognitive**. Cela peut se faire en identifiant les sources d'information, les critères de décision et le plan d'action habituel dans les situations d'achat/consommation. Cela devrait nous donner une idée de leurs comportements les plus rationnels.

Études et insights UX design : découvrez comment faire preuve d’empathie avec les utilisateurs de votre interface digitale grâce au travail d’une agence d'UX UI Design.

Le Corps

La physiologie des gens joue un rôle important dans leurs besoins et leurs désirs. Il forme la base même de la Hiérarchie des Besoins de Maslow. Les sentiments de base comme la faim et la soif peuvent donner l'impulsion et façonner le résultat de plusieurs activités différentes. Certaines conditions physiologiques peuvent également améliorer ou limiter de nombreuses expériences vécues par les consommateurs, qu'ils soient physiquement handicapés ou non. Après tout, les êtres humains n'ont pas (ou rarement) de super-pouvoirs et comptent généralement sur leur corps pour interagir avec les produits et les autres personnes.

Comment le capturer :

Encore une fois, il est très important d'observer les gens dans leur vie quotidienne. Mais j'insisterai sur la nécessité de faire preuve d'empathie et de se mettre à la place des autres. Comme pour l'engagement des "extreme users" ***, nous pouvons utiliser les outils d'Empathie** pour identifier les limites des personnes lors de leur interaction avec les produits ou services.

Genworth Financial a introduit R70i Age Suit comme outil d'empathie qui permet aux utilisateurs de ressentir les effets du vieillissement sur leur propre peau. En tant que spécialiste de l'assurance et des soins de longue durée, Genworth est certaine de tirer profit des connaissances rendues possibles par cette technologie, tout autant que ses clients le feront.

Néanmoins, il est important de se rappeler que nous ne devrions pas toujours être limités par la technologie de pointe pour collecter des insights. La créativité simple peut parfois être la seule chose dont nous avons besoin pour reproduire les expériences des autres.

Contexte (environnement, histoire, etc.)

Ce qui se passe autour des gens est aussi important que ce qu'ils pensent et font. Cela met en contexte leurs activités quotidiennes et les influence de plusieurs façons. Les autres personnes avec lesquelles ils interagissent, les objets habituels, l'atmosphère et l'environnement physique. Tous ces facteurs sont importants et doivent être pris en compte.

Comment le capturer :

Une méthode pour collecter des insights UX qui répond très bien à cette dimension consiste à fournir aux gens un kit (appareil photo, enregistreur, ordinateur portable, etc.) pour documenter leur environnement. On devrait leur demander de saisir les moments qui ont un sens pour eux, les objets avec lesquels ils interagissent souvent, les endroits où ils passent du temps. Voir les choses à travers leur propre perspective aidera à trouver et à sélectionner certains des facteurs les plus pertinents de leurs motivations.

Pour vous assurer que vous possédez une " vraie " vision des choses, vous devez en saisir la motivation. Essayez de comprendre les gens. Leur cœur, leur esprit, leur corps et leur environnement. Vous serez alors sur la bonne voie.

* Règle empirique de l'initiative du ministère de la Santé : mangerbouger.fr - "Manger mieux et bouger plus".

** source: IDEO Method Cards

***Les utilisateurs extrêmes peuvent être décrits comme les personnes se situant à l'une ou l'autre extrémité du spectre des utilisateurs d'un produit ou d'un service.

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15 mars 2016

Quand verrons-nous la première I.A. empathique ?

Innovation numérique : la prophétie Skynet de Terminator est-elle entrain de se réaliser en 2021 ? Ou comprenons-nous déjà les technologies d'I.A. (Intelligence Artificielle) pour les entreprises centrées sur le client ? Dernièrement, nous avons vu plusieurs projets d'I.A. voir le jour, et bien d'autres à venir. Mais pouvons-nous maintenir notre façon de concevoir et d'innover pour les gens tout en développant des outils hautement automatisés ?

Ce billet de blog vous est proposé par Use.Design, une agence à Paris spécialisée dans l'UX UI, le Design Thinking, le Design Sprint, la transformation digitale et la conception d'application mobile et web pour les start-up, PME et ETI du secteur B2B.

L'intelligence artificielle au service de l'innovation

Les ingénieurs et les développeurs nous ont donné des exemples de la façon dont nous pouvons utiliser l'IA au service de l'innnovation numérique. Par exemple, AlphaGo - un lecteur A.I. Go développé par Google, a fait vibrer le monde de la technologie avec ses multiples victoires contre certains des meilleurs joueurs de Go humain. On dit que l'A.I. fait des mouvements auxquels aucun humain n'a jamais pensé auparavant (coup #37), et le champion d'Europe Fan Hui a exprimé à quel point il trouvait ça "beau".

En 2021, Facebook a déjà lancé depuis quelques années son propre programme d'I.A., le Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR), et Mark Zuckerberg lui-même a félicité Google pour ses réalisations avec AlphaGo. Le fait que ces deux géants du numérique aient été activement engagés dans l'I.A. nous montre que ce n'est pas seulement un rêve. Cela nous donne l'impression d'être plus proches des films de science-fiction que jamais auparavant.

Disposer de la technologie et du savoir-faire nécessaires pour mettre au point une I.A. réalisable est très excitant lorsqu'on le compare à toutes nos visions de l'avenir et les innovations qui en découlent. Mais c'est aussi effrayant de voir que nous avons été capables de développer des machines qui battent presque invariablement les humains sur des jeux qu'ils ont créés eux-mêmes.

Discuter de la signification réelle de l'IA et des répercussions morales de son application généralisée aurait pu mener à la rédaction d'un tout nouvel article plus profond. Mais je continuerai à me concentrer sur ce que nous, les humains, faisons qui ne peut être imité ou amélioré par l'intelligence artificielle. C'est un sujet difficile, surtout pour quelqu'un qui n'est pas un scientifique spécialisé en intelligence artificielle. Mais je m'appuierai plutôt sur ma connaissance des êtres humains.

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L'innovation centrée utilisateur

Nous savons combien il est important d'être centré sur l'être humain de nos jours. J'irai même jusqu'à dire que l'innovation, qu'elle soit numérique ou non, n'est rien sans l'être humain. Alors qu'est-ce qui manque à l'I.A. ?

À mon avis, tout se résume à des émotions. Après tout, ce sont les composantes les plus complexes de l'être humain et parfois les plus significatives. Il n'est pas surprenant que les ingénieurs aient déjà construit un robot "à lecture émotionnelle". Mais au bout du compte, même avec l'appareil de reconnaissance faciale le plus sophistiqué, je me demande si l'I.A. sera encore capable de détecter nos sentiments les plus profonds. Il est difficile d'identifier, et encore moins d'interpréter, ces significations cachées dans notre tête et notre cœur.

Les choses se compliquent encore plus lorsqu'il y a interaction entre les gens. J'ai récemment écrit sur le rôle de l'empathie dans l'innovation en affaires et en design. Si c'est un outil si essentiel pour nous, je me demande comment nous pouvons nous fier aux ordinateurs alors que tout ce dont nous avons vraiment besoin, c'est simplement de nous comprendre les uns les autres ? En fin de compte, une personne peut mettre du temps à s'identifier à une autre personne (et pour combien de temps ?). C'est pourquoi nous devrions également donner aux concepteurs, aux biologistes, aux neuroscientifiques, aux anthropologues et à tous ceux qui participent à tout type de recherche sur l'être humain les moyens d'agir.

Les scientifiques et les ingénieurs de l'Intelligence Artificielle doivent être remerciés et encouragés. Il y a beaucoup à découvrir et à expérimenter. Et je crois aux nouvelles technologies capables d'améliorer nos vies. Mais il ne faut pas oublier les autres outils mis à notre disposition par l'innovation numérique. Ceux qui nous permettront de faire face aux couches complexes d'émotions et de sentiments. Parce que quoi qu'il arrive ensuite, c'est quelque chose qui façonnera toujours qui nous sommes en 2021 et dans le futur : des humains.


Vivien Gauthier— Associé, Business & Design Strategist @ Use Design, une agence UX UI à Paris spécialisée dans l'innovation digitale.

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1 mars 2016

Le plus grand challenge pour créer des expériences en Réalité Virtuelle

Ux design & Réalité Virtuelle : imaginez un monde où les réalisateurs de films ne peuvent pas vous montrer les détails qui vous donneront des indices dans leurs films. Imaginez un monde où Steven Spielberg n'est pas capable de vous montrer, dans Jurassic Park, l'eau tremblant dans le verre, la disparition de la chèvre, ou encore, que la clôture électrique ne fonctionne plus. Soudain, il ne vous fait plus ressentir que vous partagez le danger avec les acteurs, parce que vous ne regardiez pas dans la "bonne" direction avec votre masque VR.

Avec la Réalité Virtuelle, les gens pourront réaliser leur propre spectacle. Et ce n'est qu'en comprenant profondément leur public que les créateurs pourront raconter des histoires.

Le défi réside dans l'effet trouble de la Réalité Virtuelle. Il brouillera les frontières créateur/public et multipliera les possibilités d'interaction.

Cette analyse sur le design de réalité virtuelle vous est proposée par Use.Design, une agence UX UI à Paris spécialisée dans l'AR VR Design.

La consommation active ne cesse de se développer

L'un des plus grand changement qui découle de l'adoption de la Réalité Virtuelle est l'évolution du rôle des gens en tant que consommateurs de médias. Ils ne seront plus un public passif. Ils transformeront activement ce qu'ils consomment en l'utilisant. Par exemple, au cours d'une expérience cinématographique en VR, le public pourra choisir son propre angle de visionnement. Ce ne sera pas le réalisateur du film qui en imposera un. Les résultats et l'interprétation du média seront infinis et rien ne sera considéré comme complet avant que tous les consommateurs n'y ai participé activement.

Il nous faudra peut-être un certain temps pour nous rendre compte de l'énorme impact du VR design sur les expériences humaines. Mais comment faire en sorte que cet impact soit pleinement exploité ?

Découvrez 6 façons d'augmenter le temps de jeu grâce au design de réalité virtuelle.

Réalité empathique

La réponse réside peut-être dans l'empathie. Une bonne adéquation produit/marché se traduit par une adoption accrue et finalement par une augmentation des revenus pour les entreprises. Mais elle offre aussi encore plus de possibilités d'innovation. J'ai récemment parlé de l'importance en UX design d'aller à la rencontre des "extreme users"* pour obtenir des informations sur les produits. Plus les innovateurs seront proches des consommateurs, plus il leur sera facile de trouver des moyens d'améliorer les technologies existantes. L'objectif est de comprendre les besoins réels des gens et comment la technologie peut s'y intégrer.

Le même principe s'appliquerait au design de réalité virtuelle ou VR Design. Nous ne pourrons explorer son véritable potentiel qu'une fois que nous aurons compris comment les gens l'utilisent réellement dans leur vie quotidienne. Il n'y a pas de meilleure façon de le faire que de se mettre à leur place. Regarder à travers leurs yeux, leur angle de vue. Tout comme ils le feraient avec un appareil de Réalité Virtuelle.

Tout se résume à une nouvelle dimension de l'innovation. Le contenu numérique est aujourd'hui plus enclin que jamais à la co-création, et l'innovation exige un engagement beaucoup plus important auprès des consommateurs.

Les concepteurs de jeux vidéo ont déjà une longueur d'avance

Le jeu vidéo est utilisé pour créer des environnements complexes contenant des variables multidimensionnelles et où les gens peuvent interagir "librement".

En 2010, le développeur de jeux vidéo Quantic Dream avait déjà créé un jeu intitulé Heavy Rain, où les décisions et les réactions des joueurs influencent le récit. Une version remasterisée du jeu devrait bientôt être lancée pour Playstation 4.
L'examen 2010 par GameSpot révèle à quel point la percée de Heavy Rain sur le marché a compté pour l'industrie du jeu vidéo à l'époque. Étonnamment (ou non), on pourrait faire exactement la même observation pour les expériences de VR :

Le but de chaque expérience est d'établir un certain degré de connexion avec son observateur. Le plus souvent, ce lien est au mieux éphémère, mais de temps en temps, un lien beaucoup plus profond se forme. Dans Heavy Rain l'observateur est plus un complice engagé sur le plan émotionnel qu'un observateur passif 👉 Heavy Rain Review

Nous n'avons toujours aucune visibilité sur l'avenir de la Réalité Virtuelle et ou est quel sera son rôle dans notre vie quotidienne. Tous les deux ou trois ans, nous nous retrouvons à contempler les possibilités des nouvelles technologies et à espérer les changements futuristes qu'elles nous apporteront.

La technologie est en route, c'est une évidence. Mais la manière dont la VR va réellement traverser nos vies reste une question sans réponse. Encore une fois, l'empathie sera probablement la clé pour apporter des expériences significatives.

© Samsung Gear VR (bottom)

*Les utilisateurs extrêmes peuvent être décrits comme les personnes se situant à l'une ou l'autre extrémité du spectre des utilisateurs d'un produit ou d'un service.


Vivien Gauthier— Associé, Business & Design Strategist @ Use Design, une agence UX UI à Paris, spécialisée dans le design de réalité virtuelle et de réalité augmentée.

Photo du Header © Rommel Canlas/Shutterstock

Agence de design UX/UI/Product à Paris, accompagne les créateurs de produits digitaux qui facilitent la vie professionnelle depuis 2002

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